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Question écrite n° 4-625

de Hugo Vandenberghe (CD&V N-VA) du 3 avril 2008

au vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur

Police - Épreuves de sélection - Faibles taux de réussite

police
police locale
recrutement
concours administratif

Chronologie

3/4/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/5/2008)
20/6/2008Réponse

Réintroduction de : question écrite 4-472

Question n° 4-625 du 3 avril 2008 : (Question posée en néerlandais)

Selon le plan de recrutement de la police belge, la police manquerait de personnel. Ainsi, on ne parviendrait pas à pourvoir les 704 emplois vacants d’inspecteur principal et d’inspecteur spécialisé ni les quelque 125 emplois vacants de « simple » inspecteur.

Selon certains experts, cette situation serait due à l’arrivée limitée de nouveaux policiers, le taux de réussite aux épreuves de sélection donnant accès à la formation de policier étant extrêmement faible.

En 2007, 10.827 personnes ont participé aux épreuves de sélection pour être admises à l’école supérieure de police. 12% à peine ont réussi cet examen. Les chiffres suivent ainsi la tendance observée les quatre dernières années, caractérisées par un taux de réussite n’ayant jamais dépassé 10 à 12%.

Certains experts estiment qu’il faut adapter les critères de sélection ainsi que la stratégie de recrutement. On ne s’adresserait pas suffisamment aux jeunes ayant le sens de l’initiative, un grand sens des responsabilités et le talent requis pour travailler efficacement en groupe.

En outre, depuis la réforme des polices, les officiers seraient en nombre excédentaire si bien que certains agents ne se trouveraient pas à la bonne place.

Je souhaiterais obtenir les informations suivantes :

1. Quelles conclusions le ministre tire-t-il des faibles taux de réussite à la police et des observations formulées par certains experts ?

2. Quelles mesures compte-t-il prendre pour que les taux de réussite atteignent un niveau acceptable ? Juge-t-il souhaitable, dans ce contexte, de modifier les critères de sélection ?

3. De quelle manière veut-il revoir la stratégie de recrutement pour amener les jeunes dotés du sens des responsabilités et de l’initiative – auxquels on ne s’adresse pas suffisamment, selon certains experts – à poser leur candidature à la police ?

4. De quelle manière entend-il assurer une meilleure répartition du travail au sein de la police de façon à décharger davantage les inspecteurs principaux, par exemple, des tâches purement administratives ?

Réponse reçue le 20 juin 2008 :

L'honorable membre trouvera ci-après les réponses à ses questions.

1. Le taux de réussite est le résultat des différentes épreuves de sélection prévues dans le statut. Le taux de 12 % semble peu élevé mais est en réalité comparable au taux d'autres organisations telles que par exemple le Selor. Ce taux permet en outre à la police d'atteindre, de manière qualitative, ses objectifs en matière de recrutement.

2. Le pourcentage de réussite ne constitue pas un problème en soi pour atteindre les objectifs. D'ailleurs les épreuves sont évaluées et actualisées de manière permanente et ce, conformément aux attentes de l'organisation. Dans ce cadre, les modalités de l'épreuve de sélection médico-physique font actuellement l'objet d'une révision prioritaire.

3. Il n'y a actuellement, à mon sens, aucun besoin de revoir la stratégie même de recrutement. Tous les chiffres démontrent que la police est un employeur attractif. Contrairement à ce que d'aucuns prétendent, les jeunes ayant un sens de la responsabilité et de l'initiative et sachant travailler en groupe, ne sont pas perdus de vue. Les dernières campagnes en faisaient d'ailleurs le public cible par excellence.

4. Je souhaite en l'espèce faire référence à « l'opération de caloguisation » au sein de la police fédérale par laquelle 1 080 membres du personnel du cadre opérationnel qui occupent un emploi administratif seront désignés à un emploi opérationnel et pourront, de cette manière, libérer des places pour des membres du cadre administratif et logistique. Au 17 juin 2008, 875 de ces 1 080 ont déjà été « caloguisés ».

L'accomplissement de cette « opération de caloguisation » figure d'ailleurs au Plan national de sécurité 2008-2011.

Je souhaite enfin renvoyer à la circulaire ministérielle CP 2 du 3 novembre 2004, laquelle pose comme principe la norme de 16 % pour le cadre CALog des zones de police et ce, dans le but de garantir la présence d'un nombre suffisant de personnel CALog pour l'exécution des tâches administratives de sorte que la capacité policière opérationnelle soit visiblement augmentée.