Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 4-60

de Berni Collas (MR) du 7 novembre 2007

au ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargé des Affaires européennes

Communauté germanophone - Etudiants germanophones en médecine - Problèmes liés au numerus clausus - Garantie de relève du nombre de médecins

Communauté germanophone
étudiant
université
médecin
sélection des élèves

Chronologie

7/11/2007Envoi question (Fin du délai de réponse: 6/12/2007)
20/12/2007Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 4-14
Lien avec une autre question : demande d'explications 4-32

Question n° 4-60 du 7 novembre 2007 :

« Si un quota spécifique pour les étudiants en première année médecine originaires de la Communauté germanophone n’est pas prévu dans le futur, il sera fort à craindre que nous allons subir dans notre petite Communauté, déjà classée zone rouge à ce jour, un désert médical tant au niveau des généralistes que pour les spécialistes ! »

C’est l’Association des médecins généralistes de l’Eifel qui tire la sonnette d’alarme.

Pour quelque 30.000 habitants, la zone concernée compte vingt médecins généraliste. Dans dix ans, il n’y en aura plus que quatorze. La moyenne d’âge des médecins généralistes est d’ailleurs de 45 ans à l’heure actuelle.

Avec une moyenne de 1.450 habitants par généraliste, les cinq communes du Sud de la Communauté germanophone se situent nettement au-dessus des 600 habitants par généraliste, donc de la moyenne nationale.

L’année passée par exemple, treize étudiants germanophones étaient inscrits à la Faculté de médecine de l’UCL, dont quatre ont réussi leur première année, mais une étudiante seulement à franchi le numerus clausus. Or, pour pouvoir travailler dans notre région, l’allemand est indispensable pour les généralistes, peut-être moins pour les spécialistes.

Cette évolution est évidemment inquiétante et nous interpelle.

Mes questions :

1. Est-ce que l’on peut envisager d’introduire un « quota spécifique » pour étudiants du régime linguistique allemand (par exemple quatre germanophones par année) ?

2. Si le numerus clausus en fin de première année est remplacé par un examen d’accès aux études de médecine, les chances de réussite seraient probablement encore davantage hypothéquées. Peut-on envisager un examen d’accès en allemand ou un quota spécifique pour les cinq meilleurs étudiants germanophones belges afin de garantir la relève ?

3. Des études de médecine en République fédérale d’Allemagne pourraient-elles être une troisième piste ? Mais le numerus clausus y est d’ailleurs aussi très restrictif.

Dans ce cas, l’Etat belge est-il disposé à négocier un contrat d’accès sous forme de quota avec les autorités allemandes, comme l’a fait le Grand Duché du Luxembourg avec les universités belges, ces étudiants ne tombant pas sous l’application du numerus clausus à condition de s’établir dans un autre pays que celui de leurs études ?

Est-ce que la reconnaissance des diplômes est assurée dans ce cas ?