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Question écrite n° 4-425

de Olga Zrihen (PS) du 4 mars 2008

au ministre des Affaires étrangères

Arabie Saoudite - Condamnation d’une victime d’un viol - Respect des droits de l’homme

Arabie saoudite
violence sexuelle
droits de l'homme
victime
islam
droits de la femme
condition féminine

Chronologie

4/3/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 3/4/2008)
19/3/2008Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 4-641

Question n° 4-425 du 4 mars 2008 : (Question posée en français)

La semaine passée, une jeune saoudienne a été une seconde fois condamnée par la justice de son pays alors qu’elle portait plainte suite au viol dont elle a été victime il y a plus d’un an.

En octobre 2006, la jeune fille de 19 ans avait été condamnée, après le viol, à nonante coups de fouet.

Le dossier a été réexaminé le 14 novembre 2007 et la victime condamnée à deux cents coups de fouet et à six mois de prison pour avoir enfreint la loi en se trouvant seule avec un homme qui n’était pas de sa famille. Motif de cet alourdissement de la peine : la jeune fille aurait tenté d’influencer la cour par voie de presse.

En Arabie Saoudite, la justice est régie par les principes du wahhabisme, une interprétation très rigide de l’Islam qui impose une séparation totale des sexes et impose des restrictions très strictes aux femmes. Les femmes n’ont notamment pas le droit d’être en compagnie d’hommes qui ne sont pas leur mari, un frère ou un fils.

Selon la justice saoudienne, si la jeune fille n’avait pas rencontré volontairement cet inconnu, elle n’aurait pas été violée.

La victime, malgré les menaces, entend faire appel de ce second jugement.

Quelle position la Belgique entend prendre face à une telle situation de violation des droits de l’homme ?

Prévoyez-vous de condamner publiquement cette décision de la justice saoudienne ?

Importons-nous directement ou indirectement le pétrole saoudien ?

Existe-t-il actuellement des accords économiques spécifiques entre la Belgique et l’Arabie Saoudite ? Si oui, je vous rappelle que tout accord de partenariat économique est conditionné par le respect des droits de l’homme, et que les violences envers les femmes ne sont nullement considérées comme un droit de l’homme.