Afghanistan - Forces militaires afghanes - Formation - Rôle de l'armée belge - Mesures d'accompagnement à vocation civile
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20/5/2009 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 18/6/2009) |
22/6/2009 | Réponse |
L’honorable ministre a été largement critiqué pour la présence de troupes belges aux côtés des militaires afghans dans les unités de formation.
Ces critiques ne seraient pas fondées si ce travail de formation s’accompagnait systématiquement, dans les zones d’action, d’un travail social visant à soutenir les forces non talibans, en leur donnant les moyens, par exemple, de mettre les filles à l’école et en modifiant les règles de la Charria.
Pourrait-il nous donner les mesures d’accompagnement à vocation civile de la présence militaire dans les zones d’action de l’armée belge ?
La Défense ne participe pas directement aux missions d’accompagnement à vocation civile. Ces tâches sont en effet du ressort de la Coopération au développement ainsi que des Organisations Internationales et des ONG. Dans la région de Kunduz en Afghanistan, 25 militaires belges sont néanmoins intégrés dans le « Provincial Reconstruction Team » (PRT) allemand. La mission des composantes -civile et militaire- des PRT est d’assister le gouvernement afghan (GIRoA) pour étendre son autorité dans la zone d’opération du PRT. La coopération avec les deux composantes du PRT doit permettre la poursuite des trois objectifs principaux suivants :
a. Facilitation de la réforme ou du développement du secteur de sécurité ;
b. Promotion et développement de la gouvernance ;
c. Assistance dans les domaines de la reconstruction et du développement.
Ces actions s’effectuent de concert avec les institutions du GIRoA et les institutions internationales.
La partie civile et multidisciplinaire du PRT Kunduz est allemande. Elle reprend entre autres un « Political officer », un « Development advisor » et un « Police advisor », mais également tous les autres conseillers, spécialistes et contractants dans le cadre de la reconstruction et du développement dans la province. Le but poursuivi n’est nullement de se substituer à l’autorité afghane ou d’imposer les idées occidentales mais bien d’agir en tant que plateforme multidisciplinaire ad intérim facilitant à terme le développement de capacités afghanes propres. Dans la région de Kaboul et Kandahar, le personnel belge est confiné au périmètre des aéroports. De nombreuses mesures d’accompagnement et projets sont également poursuivis - dans les provinces de Kaboul et Kandahar - par les nations en charge des commandements des régions « Capital » et « South ».