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Question écrite n° 4-1655

de Hugo Vandenberghe (CD&V N-VA) du 26 septembre 2008

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

Lait chinois contaminé

lait
produit laitier
additif alimentaire
sécurité des aliments
contrôle sanitaire
intoxication alimentaire
substance toxique
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
pollution des aliments
système d'alerte de l'UE

Chronologie

26/9/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 30/10/2008)
3/11/2008Réponse

Aussi posée à : question écrite 4-1654

Question n° 4-1655 du 26 septembre 2008 : (Question posée en néerlandais)

Plus de 13 000 bébés et enfants chinois souffrant de pierres aux reins sont traités dans des hôpitaux après avoir bu du lait délibérément contaminé. 40000 autres enfants sont traités à domicile ou dans des polycliniques pour des symptômes moins sévères .

J'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes :

Quelles conclusions la ministre tire-t-elle de ces chiffres angoissants en provenance de Chine?

Est-il totalement exclu que du lait contaminé provenant de Chine soit vendu dans notre pays?

Des contrôles effectués dans notre pays ont-ils permis de détecter, ces cinq dernières années, des substances toxiques éventuelles dans les produits laitiers?

Réponse reçue le 3 novembre 2008 :

J’ai l’honneur de donner la réponse suivante à la question de l’honorable membre.

Tout comme vous, je trouve inacceptable les pratiques constatées en Chine. Ces événements prouvent que, vu le commerce mondial, l'Europe doit très certainement se tenir sur ses gardes sur le plan de l'importation de denrées alimentaires.

Comme il a déjà été expliqué dans le communiqué de presse du 22 septembre 2008 de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), l'importation en provenance de Chine de lait et de produits laitiers (produits contenant plus de 50 % de lait) était déjà interdite. Il n'y a pas d'indices laissant supposer que cette interdiction n'aurait pas été respectée en Belgique.

En outre, et à la suite de la découverte de la fraude à la mélamine, la Commission de l'Union européenne a interdit l'importation de denrées alimentaires d'origine chinoise contenant du lait ou des produits laitiers et destinées à l'alimentation particulière des bébés ou des jeunes enfants, quel que soit leur pourcentage en produits laitiers. Toutes les autres denrées alimentaires d'origine chinoise contenant des produits laitiers sont directement bloquées à l'importation, et ce dans l'attente des résultats d'analyse pour la mélamine. L'Agence alimentaire a aussi procédé à des contrôles, dans les magasins spécialisés, des produits qui se trouvaient déjà dans le commerce.

L'Agence alimentaire a constaté des dépassements dans des friandises chinoises contenant du lait. D'autres denrées alimentaires, parmi lesquelles des biscuits, ont été trouvées positives par d'autres États membres. Cette information est partagée via le système RASff (Rapid Alert System for Food and Feed) , et au besoin un rappel de produits est effectué et les consommateurs sont informés.

Tout lot contenant plus de 2,5 milligrammes de mélamine par kg de produit est détruit.

Sur le marché européen, le lait est un produit particulièrement contrôlé. Tant les producteurs eux-mêmes, via les organismes interprofessionnels, que l'Agence alimentaire procèdent depuis des années déjà à des analyses du lait, notamment pour les contaminants environnementaux comme les dioxines et les polychlorobiphényles (PCB), les résidus de médicaments et de pesticides, les métaux lourds et les mycotoxines. Ce monitoring poussé fait apparaître que des dépassements ne sont que rarement constatés. Aucun de ces dépassements ne pouvait être considéré comme présentant un danger pour la sécurité alimentaire.

Nous pouvons donc affirmer que le lait et les produits laitiers présents sur le marché belge sont sûrs.