SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
________________
Session 2017-2018 Zitting 2017-2018
________________
12 janvier 2018 12 januari 2018
________________
Question écrite n° 6-1743 Schriftelijke vraag nr. 6-1743

de Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

van Jean-Jacques De Gucht (Open Vld)

au vice-premier ministre et ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs, chargé du Commerce extérieur

aan de vice-eersteminister en minister van Werk, Economie en Consumenten, belast met Buitenlandse Handel
________________
Cryptomonnaies - Investissements en monnaies virtuelles - Fraude - Intervention proactive - Personnes lésées - Récupération de la perte - Rôle du contrôleur financier - Autorité des services et marchés financiers (FSMA) - Mesures éventuelles Cryptomunten - Beleggingen in virtuele munten - Fraude - Proactief optreden - Gedupeerden - Recuperatie van de schade - Rol van de financiële toezichthouder - Autoriteit voor financiële diensten en markten (FSMA) - Mogelijke maatregelen 
________________
monnaie électronique
commerce électronique
délit économique
fraude
jeu de hasard
criminalité informatique
placement de capitaux
Autorité européenne des marchés financiers
elektronisch betaalmiddel
elektronische handel
economisch delict
fraude
kansspel
computercriminaliteit
kapitaalbelegging
Europese Autoriteit voor effecten en markten
________ ________
12/1/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 15/2/2018)
9/3/2018Antwoord
12/1/2018Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 15/2/2018)
9/3/2018Antwoord
________ ________
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 6-1744
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 6-1745
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 6-1744
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 6-1745
________ ________
Question n° 6-1743 du 12 janvier 2018 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 6-1743 d.d. 12 januari 2018 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Quant au caractère transversal de la question : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la Note-cadre de Sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2016-2019 et ont fait l'objet d'un débat lors d'une Conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. La cybercriminalité est une des priorités transversales. Les placements dans la « cryptomonnaie » en font partie. Il s'agit dès lors d'une compétence régionale transversale où les Régions interviennent surtout dans le volet préventif.

Je me réfère aux questions écrites (n°s 6-1623, 6-1548, 6-1547, 6-1508, 6-1507, 6-1506, 6-1430, 6-1429 et 6-1428) que j'ai posées précédemment sur les fraudes relatives aux monnaies virtuelles/cryptomonnaies, et à vos réponses.

Je me réfère, dans ce contexte, aux États-Unis et au Canada, où les autorités de contrôle peuvent, en cas de fraude présumée aux cryptomonnaies, faire geler par voie judiciaire, en extrême urgence, les fonds versés par les investisseurs. Cela s'est passé récemment encore au Québec, avec la monnaie « Plexcoin ». L'autorité suisse de surveillance des marchés financiers a récemment fait fermer l'Association Quid Pro Quo, une plateforme de négoce.

Il est positif que ces cryptomonnaies frauduleuses fassent actuellement l'objet de trois enquêtes judiciaires, même si malheureusement, le mal est déjà fait puisque les investisseurs ont plus que probablement perdu leur argent. Si l'on veut vraiment enrayer la fraude aux cryptomonnaies, on va devoir agir encore plus rapidement.

Ce qui intéresse les vendeurs malhonnêtes, c'est l'argent des épargnants lésés. Si les autorités de contrôle ou les services d'inspection compétents gelaient ces fonds, à titre préventif, en cas de fraude présumée, comme c'est déjà possible aux États-Unis et au Canada, on pourrait réellement faire obstacle à cette nouvelle technique de fraude.

Depuis 2016, certaines personnes malhonnêtes offrent des monnaies virtuelles dans notre pays et essayent d'attirer des investisseurs en leur promettant des rendements particulièrement élevés. Ce qui est présenté comme un placement n'est en fait rien de plus qu'un jeu de pyramide présenté sous une variante technologique. Outre le Nanocoin, cela concerne entre autres le Leocoin, le Onecoin et l'Ormeus Coin. Ces fausses monnaies virtuelles tirent parti du succès des Bitcoins avec lesquels elles n'ont pourtant aucun lien.

Je reçois pratiquement tous les jours des courriels d'investisseurs lésés. Malheureusement, le mal est déjà fait et, à part déposer une plainte auprès de l'Inspection économique, ils ne peuvent qu'essayer de récupérer leurs avoirs par la voie judiciaire. Leur chance de réussir est toutefois minime car les fonds versés ne peuvent plus être tracés en raison du temps écoulé.

Étant donné que les organisateurs de cette fraude opèrent souvent au départ d'autres pays de l'Union européenne (UE), je plaide en outre pour que les différentes autorités nationales de surveillance de l'Union européenne concluent des accords de coopération pour pouvoir bloquer plus rapidement les fonds que les personnes lésées ont versés aux fraudeurs.

Je souhaite dès lors vous poser les questions suivantes :

1) Dans la pratique, comment intervient-on contre ces organisateurs qui, souvent, essayent sans cesse d'écouler de nouvelles monnaies virtuelles ? En particulier : comment se déroulent le bloquage de la vente et les poursuites contre des fraudeurs ? Cette approche porte-t-elle, selon vous, ses fruits et pouvez-vous, le cas échéant, illustrer votre réponse ?

2) Que vous inspire l'approche des autorités de contrôle canadiennes et états-uniennes, qui mettent immédiatement fin à ces ventes pyramidales (système de Ponzi) de monnaies virtuelles en cas de fraude présumée, d'une part, en fermant les canaux de vente et, d'autre part, en traçant aussitôt, de manière préventive, les fonds qui ont été versés par les acheteurs et en les bloquant jusqu'à ce que la clarté soit faite sur la fraude présumée ? Cette approche vous paraît-elle adéquate ? Et dans l'affirmative, comment se traduit-elle, sur le terrain, dans notre pays ? Dans la négative, pourquoi cette mesure ne vous paraît-elle pas adéquate ? Dès lors, comment pensez-vous mettre rapidement fin à ces canaux de vente et récupérer rapidement les fonds ?

3) A-t-on déjà bloqué des comptes de vendeurs de ces monnaies virtuelles ? Dans l'affirmative, combien et pour quels montants ? Dans la négative, pourquoi ? Pouvez-vous expliquer ?

4) Dans les dossiers relatifs à des ventes de monnaies virtuelles inspirées du système de Ponzi, a-t-on déjà imposé une saisie conservatoire sur les actifs des vendeurs malhonnêtes ? Dans l'affirmative, pouvez-vous développer votre réponse ? Dans la négative, pourquoi n'a-t-on pas introduit cette requête auprès de la justice ?

5) Quelles démarches l'Autorité des services et marchés financiers (Financial Services and Markets Authority - FSMA) a-t-elle entreprises pour rappeler à l'ordre les organisateurs de ces ventes de type Ponzi ? Pouvez-vous donner des explications concrètes, et pensez-vous que cela suffise ?

6) Êtes-vous disposé à organiser, à court terme, une concertation au niveau européen pour collaborer avec les autres autorités de contrôle en vue de mettre fin, rapidement et de manière coordonnée, à cette nouvelle forme de fraude Ponzi, à savoir la vente de (fausses) monnaies virtuelles, et de retrouver et geler les avoirs des personnes lésées, au niveau européen ? Dans la négative, pourquoi ? Dans l'affirmative, pouvez-vous fournir des explications sur le calendrier et le contenu ?

7) Disposez-vous aujourd'hui de chiffres sur l'ampleur des dommages subis par les investisseurs lésés et pensez-vous également que ce phénomène n'est pas vraiment près de se terminer ? Pouvez-vous illustrer votre réponse à l'aide de chiffres (nombre d'organisateurs, ampleur des montants, nombre de personnes lésées) ?

 

Wat betreft het transversaal karakter van de vraag : de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2016-2019, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Cybercrime is één van de transversale prioriteiten. De beleggingen in zogenaamde " cryptocurrency " vallen hieronder. Het betreft aldus een transversale aangelegenheid met de Gewesten, waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Ik verwijs naar mijn eerdere schriftelijke vragen (nrs. 6-1623, 6-1548, 6-1547, 6-1508, 6-1507, 6-1506, 6-1430, 6-1429 en 6-1428) betreffende fraude met virtuele munten / cryptomunten en uw antwoorden.

Ik verwijs in deze context naar de Verenigde Staten en Canada, waar de toezichthouders ingeval van vermoedelijke fraude met cryptomunten via de rechter bij hoogdringendheid de tegoeden die de beleggers overmaakten, kunnen laten bevriezen. Dit gebeurde onlangs nog in Quebec met de zogenaamde " Plexcoin ". De Zwitserse financiële toezichthouder heeft recentelijk het handelsplatform Quid Pro Quo Association opgedoekt.

Het is positief dat men op dit ogenblik drie gerechtelijke onderzoeken heeft lopen naar deze frauduleuze cryptomunten, maar jammer genoeg is de schade dan reeds aangericht, daar de beleggers hun geld meer dan waarschijnlijk kwijt zijn. Als men daadwerkelijk paal en perk wil stellen aan de fraude met cryptomunten, zal men nog sneller moeten optreden.

Het is de malafide verkopers van deze munt immers te doen om het geld van de gedupeerde spaarders. Indien de toezichthouders of de bevoegde inspectiediensten deze gelden bij vermoeden van fraude preventief zouden bevriezen naar het voorbeeld van wat nu reeds kan in de Verenigde Staten en Canada, dan zal men daadwerkelijk paal en perk kunnen stellen aan deze nieuwe fraudetechniek.

Sinds 2016 zijn er in ons land malafide aanbieders van virtuele munten actief die proberen beleggers te lokken door hen bijzonder hoge rendementen in het vooruitzicht te stellen. Wat voorgespiegeld wordt als een belegging, is in feite niets meer dan een piramidespel, dat in een technologisch jasje wordt gestoken. Naast de Nanocoin betreft het ondermeer de Leocoin, de Onecoin en de Ormeus. Deze digitale nepmunten surfen op het succes van de Bitcoins van deze wereld, maar ze staan daar volledig los van.

Ik ontvang bijna dagelijks mails van gedupeerde beleggers. Jammer genoeg is het kwaad dan al geschied en kunnen zij naast het indienen van een klacht bij de Economische Inspectie enkel pogen hun tegoeden te recupereren langs gerechtelijke weg. De kans op slagen is echter zeer gering omdat de overgemaakte gelden niet meer te traceren zijn door het tijdsverloop.

Gezien de organisatoren van deze fraude dikwijls vanuit andere landen in de Europese Unie (EU) opereren, pleit ik er tevens voor dat de diverse nationale toezichthouders binnen de EU samenwerkingsakkoorden sluiten om aldus sneller de gelden te kunnen blokkeren die de gedupeerden overmaakten aan de fraudeurs.

Daarom heb ik volgende vragen voor u :

1) Hoe wordt er praktisch opgetreden tegen deze organisatoren, die dikwijls doorlopend nieuwe virtuele munteenheden proberen te slijten ? In het bijzonder : hoe verloopt het stilleggen van de verkoop en het vervolgen van de malafide daders ? Vindt u deze aanpak succesvol en kunt u dit desgevallend illustreren ?

2) Hoe reageert u op de hierboven aangehaalde aanpak van de toezichthouders in Canada en de Verenigde Staten, die dergelijke ponzi-verkoop van digitale munten bij vermoeden van fraude onmiddellijk droog laten leggen door enerzijds de verkoopkanalen stil te leggen en anderzijds preventief de gelden die werden gestort door de kopers terstond te traceren en te laten blokkeren tot er duidelijkheid is over de vermeende fraude ? Vindt u dit een goede aanpak ? En zo ja, hoe wordt dit vertaald naar de aanpak op het terrein in ons land ? Zo neen, waarom vindt u dit geen goede maatregel ? Waaraan denkt u dan wel om deze verkoopkanalen snel en effectief droog te leggen alsook de gelden snel te recupereren ?

3) Werden er reeds rekeningen van verkopers van deze virtuele munten geblokkeerd ? Zo ja, hoeveel en om welke bedragen gaat het ? Zo neen, waarom niet ? Kunt u dit toelichten ?

4) Werden er tot vandaag in de dossiers rond ponzi-verkoop van virtuele munten reeds bewarend beslag gelegd op de activa van de malafide verkopers ? Zo ja, kunt u dit toelichten? Zo neen, waarom werd dit niet gevorderd bij het gerecht ?

5) Welke stappen heeft de Autoriteit voor financiële diensten en markten (Financial Services and Markets Authority - FSMA) gezet om de organisatoren van deze ponzi-verkopen de wacht aan te zeggen ? Kan dit concreet worden toegelicht en meent u dat dit volstaat ?

6) Bent u bereid om op korte termijn overleg te organiseren op Europees niveau om samen met de andere toezichthouders samen te werken om deze nieuwe vorm van ponzi-fraude, namelijk de verkoop van virtuele (nep)munten, gecoördineerd en snel op te doeken en de gelden van de gedupeerden op Europees niveau op te sporen en te bevriezen ? Zo neen, waarom niet ? Zo ja, kunt u het tijdschema en de inhoud toelichten ?

7) Beschikt u vandaag over enig concreet cijfer van de grootte van de opgelopen schade bij de gedupeerde beleggers en deelt u mijn aanvoelen dat het einde van dit fenomeen helemaal nog niet in zicht is ? Kunt u dit cijfermatig toelichten (aantal organisatoren, grootte van de bedragen, aantal gedupeerden) ?

 
Réponse reçue le 9 mars 2018 : Antwoord ontvangen op 9 maart 2018 :

1), 2), 3) & 4) Les mesures prises par le service public fédéral (SPF) Économie comprennent entre autres l'organisation d’une campagne de sensibilisation, notamment via la page Facebook « Marnaque ».

L'Inspection économique analyse en outre les signalements. Elle procède, le cas échéant, à une enquête et prend les mesures adéquates dans le cadre de ses compétences afin de faire cesser la pratique :

– s’il y a un lien avec la Belgique, elle signale le modus operandi aux acteurs concernés (par exemple les hébergeurs, les organismes de carte de crédit, etc.), qui sont ainsi devenus plus attentifs au phénomène et bloquent le site web, le numéro de compte bancaire, etc., si nécessaire ;

– elle a misé sur la prévention via la page Facebook « Marnaque » et une campagne de sensibilisation ;

– l’Inspection économique coopère aussi activement avec les services de police et les parquets afin de s’attaquer au problème ;

– quand le responsable réside en Belgique, elle dresse des pro justitia et les transmet au parquet pour suite utile ;

– dans la grande majorité des cas, le responsable est toutefois établi à l’étranger.

L’Inspection économique n’est pas habilitée à bloquer ni à demander le blocage de sites internet, de canaux de vente ou de fonds.

5) La vente pyramidale est une forme spécifique d’escroquerie pour laquelle l'Autorité des services et marchés financiers (Financial Services and Markets Authority – FSMA) n’est pas compétente. La fraude de type Ponzi est une forme d’escroquerie pure au sens de l’article 496 du Code pénal. Les autorités judiciaires sont seules compétentes pour intervenir en cas d’escroqueries.

Néanmoins, si la FSMA devait également constater, dans le cadre de tels dossiers, l’existence de preuves d'une violation de la réglementation financière qu’elle contrôle, telle que le non-respect de la réglementation en matière de prospectus par exemple, la FSMA peut prendre des mesures, en ce compris le transfert du dossier au parquet ou la publication d'une mise en garde. Si le dossier fait de plus apparaître des éléments laissant penser que la législation économique belge a également été enfreinte, le SPF Économie est mis au courant du dossier. Chaque service examine alors la législation relevant de ses propres compétences. Les services concernés peuvent à ce stade encore procéder à d’éventuels échanges d’informations supplémentaires, tout en tenant compte du cadre légal défini à cet égard par la loi du 2 août 2002 relative à la surveillance du secteur financier et aux services financiers.

La FSMA a publié le 23 septembre 2016 sur son site web une mise en garde contre le phénomène de fraude de type Ponzi. Elle y formulait une série de recommandations concrètes à l’attention des investisseurs pour les aider à reconnaître les cas de fraude (pyramidale) et leur indiquer ce qu’ils pouvaient faire pour éviter de se faire arnaquer.

6) En tant que ministre de l’Économie, je soutiens la concertation en la matière au niveau européen. Dans ce cadre, les Autorités européennes de surveillance ont publié ce lundi 12 février 2018 une mise en garde conjointe pour mettre en avant les risques associés aux crypto-monnaies. Cette concertation est plus axée sur les crypto-monnaies en tant que telles que sur les fraudes, qui relèvent des autorités judiciaires.

7) L’Inspection économique ne reçoit les signalements relatifs aux monnaies cryptographiques que depuis que son Point de contact est opérationnel.

À ce sujet, je peux vous communiquer que, pour la période du 1er octobre 2016 au 9 novembre 2017 inclus, 366 signalements, toutefois souvent vagues, ont été reçus concernant les monnaies cryptographiques.

Au total, sur les 336 signalements relatifs aux monnaies cryptographiques, 30 plaignants ont utilisé le scénario spécifique « Monnaies cryptographiques ». Le premier signalement via ce scénario date du 25 août 2017 et le dernier du 22 janvier 2018. Le tableau ci-dessous reprend une répartition annuelle des signalements :

Année

Nombre de signalements via le scénario « Monnaies cryptographiques »

2017

24

2018

6

Sur les 24 plaignants de 2017 et les 6 de 2018, il y en a eu respectivement 15 et 3 qui ont fait mention d’un préjudice financier. Les montants totaux pour ce préjudice s’élèvent à 180 522 euros en 2017 et à 23 550 euros en 2018.

1), 2), 3) & 4) Maatregelen die genomen worden door de federale overheidsdienst (FOD) Economie behelsen onder meer het organiseren van een sensibiliseringscampagne via de Facebookpagina « Pasoplichting ».

Daarnaast worden de meldingen door de Economische Inspectie geanalyseerd. Ze stelt indien van toepassing een onderzoek in en neemt adequate maatregelen binnen haar bevoegdheid om de praktijk te stoppen :

– indien er een Belgische link is, informeert ze de betrokken actoren (bijvoorbeeld hostingproviders, kredietkaartmaatschappijen, enz.) over de modus operandi van de fraudeurs waardoor deze aandachtiger zijn geworden voor het fenomeen en zo nodig de website, bankrekeningnummer, enz., blokkeren ;

– inzetten op preventie via onder meer de Facebookpagina « Pasoplichting » en sensibiliseringscampagne ;

– de Economische Inspectie werkt ook actief samen met politionele diensten en parketten bij de aanpak van het probleem ;

– ze stelt pro justitia’s op, wanneer de verantwoordelijke in België woonachtig is en stuurt deze voor verdere beschikking door naar het parket ;

– bij het overgrote deel van de gevallen is de verantwoordelijke evenwel in het buitenland woonachtig.

De Economische Inspectie is niet bevoegd om noch websites, noch verkoopkanalen, noch gelden te blokkeren of dit te vorderen.

5) Piramideverkoop is een bijzondere vorm van oplichting, waarvoor de Autoriteit voor financiële diensten en markten (Financial Services and Markets Authority – FSMA) niet bevoegd is. Ponzifraude is een vorm van pure oplichting in de zin van artikel 496 van het Strafwetboek. Enkel de gerechtelijke autoriteiten zijn bevoegd om bij oplichting op te treden.

Indien de FSMA in dergelijke dossiers echter vaststelt dat er aanwijzingen zijn van een overtreding van de financiële reglementering waarop zij toezicht houdt, bijvoorbeeld dat de prospectusreglementering niet wordt nageleefd, kan zij toch maatregelen nemen, inclusief de overdracht van het dossier aan het parket of de publicatie van een waarschuwing. Indien uit het dossier bovendien blijkt dat er ook sprake lijkt te zijn van een overtreding van de Belgische economische wetgeving, wordt de FOD Economie op de hoogte gebracht van het dossier. Elke dienst onderzoekt dan de wetgeving die onder zijn specifieke bevoegdheid valt. In dit stadium is een eventuele verdere informatie-uitwisseling tussen de betrokken diensten nog steeds mogelijk, rekening houdend met het desbetreffende wettelijke kader voorzien in de wet van 2 augustus 2002 betreffende het toezicht op de financiële sector en de financiële diensten.

De FSMA)heeft op 23 september 2016 op haar website een waarschuwing gepubliceerd over het fenomeen van de Ponzifraude. In die waarschuwing geeft de FSMA beleggers een aantal concrete aanbevelingen over hoe ze (piramide)fraude kunnen herkennen en wat ze kunnen doen om oplichting te vermijden.

6) Als minister van Economie steun ik het betrokken overleg op Europees niveau. In dat verband hebben de Europese toezichthoudende autoriteiten (ESA’s) op maandag 12 februari 2018 een gezamenlijke waarschuwing gepubliceerd over de aan cryptomunten verbonden risico’s. Het overleg op Europees niveau spitst zich eerder toe op de cryptomunten zelf dan op de fraude met die munten, die tot de bevoegdheid van de gerechtelijke autoriteiten behoort.

7) De Economische Inspectie ontvangt slechts meldingen over cryptomunten sinds het operationeel worden van haar meldpunt.

In dit verband kan ik u meedelen dat voor de periode 1 oktober 2016 tot en met 9 november 2017 tot nu toe in het algemeen 336, evenwel dikwijls vage, meldingen werden verkregen betreffende cryptomunten.

In totaal hebben van de 336 meldingen handelend over cryptomunten, 30 klagers gebruik gemaakt van het specifieke scenario « Cryptomunten ». De eerste melding voor dit scenario dateert van 25 augustus 2017 en de laatste van 22 januari 2018. In de onderstaande tabel worden de meldingen opgedeeld per jaar.

Jaar

Aantal meldingen in scenario cryptomunten

2017

24

2018

6

Van de 24 klagers in 2017 en de 6 klagers in 2018 waren er respectievelijk 15 en 3 klagers die gewag maakten van financiële schade. De totaalbedragen voor deze schade komen neer op 180 522 euro voor 2017 en 23 550 euro voor 2018.