SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2011-2012 Zitting 2011-2012
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4 octobre 2012 4 oktober 2012
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Question écrite n° 5-7119 Schriftelijke vraag nr. 5-7119

de Nele Lijnen (Open Vld)

van Nele Lijnen (Open Vld)

au ministre des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

aan de minister van Overheidsbedrijven, Wetenschapsbeleid en Ontwikkelingssamenwerking, belast met Grote Steden
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Aide au développement - Ouganda - Prison pour enfants à Kampala - Convention relative aux droits de l'enfant Ontwikkelingshulp - Oeganda - Kindergevangenis in Kampala - Verdrag voor de Rechten van het Kind 
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Ouganda
aide au développement
droits de l'homme
droits de l'enfant
établissement pénitentiaire
enfant des rues
organisation non gouvernementale
aide bilatérale
convention ONU
Oeganda
ontwikkelingshulp
rechten van de mens
rechten van het kind
strafgevangenis
straatkind
niet-gouvernementele organisatie
bilaterale hulp
VN-conventie
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4/10/2012Verzending vraag
14/11/2012Antwoord
4/10/2012Verzending vraag
14/11/2012Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 5-7118 Aussi posée à : question écrite 5-7118
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Question n° 5-7119 du 4 octobre 2012 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-7119 d.d. 4 oktober 2012 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Depuis 1995, l'Ouganda est l'un des 18 pays partenaires de la Coopération bilatérale belge. À la demande du gouvernement ougandais et conformément à la répartition des tâches entre les différents donateurs présents en Ouganda (Déclaration de Paris, division locale du travail, Partenariat de Busan pour une coopération efficace au service du développement), les programmes belges se concentrent essentiellement sur deux secteurs : l'éducation (en insistant sur l'enseignement secondaire technique et professionnel et sur la qualité de l'enseignement) et la santé (en insistant sur les soins de santé primaires entre autres dans le secteur non marchand privé). Le magazine Terzake a récemment montré des images poignantes d'une prison pour enfants à Kampala en Ouganda. Les enfants sont incarcérés simplement parce qu'ils vivent dans la rue. Ils reçoivent à peine à manger, aucun enseignement n'est prévu, ils ne peuvent pas jouer et ont toutes sortes de maladies et de parasites sur le corps. Ces conditions sont contraires à la Convention relative aux droits de l'enfant et ne laissent personne indifférent. Une ONG, petite mais courageuse, Foodstep, se dévoue pour ces enfants. Mais elle ne bénéficie d'aucun soutien de l'autorité. J'espère que nous pourrons accroître l'effort concernant les enfants des rues en Ouganda de manière générale et la prison pour enfants en particulier. Celle-ci, qui ne prévoit d'ailleurs aucune aide médicale pour les enfants, est une honte et est contraire à la dignité humaine. L'Ouganda a adopté en 1996 la Convention relative aux droits de l'enfant et le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Le budget total pour les deux derniers programmes quadriennaux s'élève, en ce qui concerne l'Ouganda, à 138 millions d'euros (64+64+10). Il y a en outre le soutien à des projets et l'aide indirecte.

1) Comment réagissez-vous aux images choquantes de la prison pour enfants en Ouganda ? Partagez-vous l'indignation de l'auteur du reportage ? Connaissiez-vous la situation de la prison pour enfants à Kampala et avez-vous connaissance d'autres prisons pour enfants en Ouganda ? Pouvez-vous donner des explications détaillées ?

2) L'exploitation d'une prison pour enfants où ces derniers sont incarcérés parce qu'ils vivent dans la rue est-elle contraire à la Convention relative aux droits de l'enfant ? L'Ouganda a-t-il bien ratifié cette convention ?

3) Êtes-vous disposé à attirer l'attention de l'Ouganda sur ses obligations en ce qui concerne les droits de l'enfant, à aider le pays à fermer cette prison et à chercher une solution pour les enfants sur place, en collaboration avec les ONG déjà actives ? Pouvez-vous donner des explications très concrètes ?

4) Êtes-vous disposé, dans le cadre de la Coopération au développement, à accorder plus d'attention à la problématique des enfants des rues en Ouganda ? Dans l'affirmative, quelles pistes sont-elles envisageables et quel est le budget nécessaire selon vous ?

5) Pouvez-vous expliquer concrètement quelles démarches vous accomplirez en collaboration avec le gouvernement pour sortir de l'enfer les enfants incarcérés dans la prison de Kampala et pour améliorer leur sort ? Pouvez-vous donner des explications détaillées et indiquer si vous envisagez une collaboration avec les ONG déjà actives sur le terrain ?

 

Oeganda is sinds 1995 één van de 18 partnerlanden van de Belgische Bilaterale Ontwikkelingssamenwerking. Op vraag van de Oegandese regering en in lijn met de taakverdeling tussen de verschillende donoren aanwezig in Oeganda (Parijse verklaring, Local Division of Labour, Busan Partnership for Effective Development Cooperation), focussen de Belgische programma's in hoofdzaak op 2 concentratiesectoren : educatie (met nadruk op het professioneel & technisch secundair onderwijs en op de kwaliteit van het onderwijs) en gezondheid (met nadruk op de primaire gezondheidszorgen onder andere in de private non-profitsector). Het duidingsprogramma Terzake toonde onlangs schrijnende beelden over een kindergevangenis in Oeganda te Kampala. De kinderen worden er opgesloten, louter omdat ze straatkinderen zijn. Ze krijgen amper eten, er is geen onderwijs, ze kunnen niet spelen en ze hebben allerhande ziekten en parasieten op hun lichaam. Deze omstandigheden zijn strijdig met het Verdrag voor de Rechten van het kind en laten niemand onberoerd. Een kleine maar moedige ngo, Foodstep, zet zich in voor deze kinderen. Zij genieten echter geen steun van de overheid. Ik hoop dat we de inspanning rond de straatkinderen in Oeganda in het algemeen en wat de kindergevangenis betreft in het bijzonder kunnen opdrijven. Deze dumpplaats voor kinderen, waar overigens geen geneeskundige hulp is voor hen, is een schandvlek en mensonwaardig. Oeganda heeft het Verdrag inzake de Rechten van het Kind (CRC), en het Facultatief Protocol bij het CRC inzake de betrokkenheid van kinderen bij gewapende conflicten aangenomen in 1996.

Het totaalbudget voor de laatste twee vierjarenprogramma's bedraagt, wat Oeganda betreft, 138 miljoen euro (64 + 64 +10). Daarnaast is er nog projectgebonden steun en onrechtstreekse steun.

1) Hoe reageert u op de ontluisterende beelden over de kindergevangenis in Oeganda? Deelt u de verontwaardiging van de reportagemaker? Kende u de situatie van de kindergevangenis in Kampala en hebt u weet van andere kindergevangenissen in Oeganda? Kunt u gedetailleerd toelichten?

2) Is het uitbaten van een kindergevangenis waar kinderen worden opgesloten omdat ze op straat leven, strijdig met het Verdrag voor de Rechten van het Kind en klopt mijn informatie dat Oeganda dit verdrag heeft geratificeerd?

3) Bent u bereid Oeganda te wijzen op zijn verplichtingen wat betreft de rechten van het kind, het land bij te staan bij het sluiten van deze gevangenis en samen met de reeds betrokken ngo's een oplossing te zoeken voor de aldaar aanwezige kinderen? Kunt u dit zeer concreet toelichten?

4) Bent u bereid in het kader van de ontwikkelingshulp meer aandacht te schenken aan de problematiek van de straatkinderen in Oeganda? Zo ja, welke pisten acht u haalbaar en welk budget acht u aangewezen?

5) Kunt u concreet toelichten welke stappen u samen met de regering zult doen om de kinderen die in de kindergevangenis van Kampala zitten, uit deze hel te halen en hun lot te verbeteren? Kunt u gedetailleerd toelichten en tevens aangeven of u gaat samenwerken met de reeds actieve ngo op het terrein?

 
Réponse reçue le 14 novembre 2012 : Antwoord ontvangen op 14 november 2012 :

1. La présence d’enfants dans les prisons est une situation particulièrement intolérable. Elle constitue une des situations humanitaires parmi les plus pénibles et parmi les moins connues parce que silencieuse : le plus souvent ces enfants n’ont plus de contact avec leur famille et n’ont pas de moyen d’attirer l’attention sur leur situation.

Je suis donc particulièrement heureux que l'Organisation non-gouvernementale (ONG) Foodstep se mobilise pour venir en aide à ces enfants.

Malheureusement, cette situation ne se retrouve pas uniquement à Kampala et pas uniquement en Ouganda ; c’est un phénomène qui existe dans de nombreux pays en développement. Vous vous souviendrez des images poignantes filmées dans des orphelinats en Roumanie il y a quelques années.

Dans son rapport « La situation des enfants dans le monde 2012 » ciblé sur « les enfants dans un monde urbain », l’UNICEF mentionne que des dizaines de millions d’enfants vivent ou travaillent dans les rues des différentes villes du monde, un chiffre en augmentation du fait de la croissance démographique, de la crise économique, de l’urbanisation croissante. Ces enfants sont particulièrement vulnérables. Il arrive que les enfants des rues soient « hébergés » dans des prisons soit parce qu’il n’y a pas suffisamment de structures d’accueil spécifiques pour eux soit parce qu’ils ont commis de petits délits comme des vols pour pouvoir survivre. Les conditions de détention (hygiène, accès à l’éducation, soins de santé, mais aussi temps d’attente en préventive avant un jugement) sont la plupart du temps déplorables notamment à cause de la surpopulation carcérale, des moyens limités et du manque d’encadrement.

Nous sommes au courant de la situation en Ouganda. A côté de la « prison pour enfants » montré dans le programme Terzake, il existe d'autres centres d’accueil et orphelinats où la situation n'est pas bien meilleure.

2. Cette situation est en effet en contradiction avec le Traité relatif aux Droits de l’Enfant.

La Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant est le Traité le plus largement signé au monde. L’Ouganda a bien ratifié ce Traité, comme signalé dans notre rapport des Droits de l’Homme annuel au Parlement belge. Il est donc nécessaire que l’Ouganda attache à cette question une importance prioritaire et que des mesures soient prises afin d’offrir des conditions de vies décentes aux enfants les plus vulnérables, de les protéger et de respecter leurs droits à la santé, à l’éducation, …

Cependant, dans les pays en développement, la mise en œuvre du Traité est progressive surtout dans des domaines qui demandent des modifications de la législation nationale ainsi que des investissements au niveau des infrastructures, des services et des ressources humaines qualifiées.

C’est notamment pour cette raison qu’il est important que les Droits de l’Enfant restent un thème prioritaire de la coopération belge.

3. Lors des dialogues bilatéraux entre la coopération belge et l’Ouganda, mais aussi lors de concertations communes avec l’Ouganda portant spécifiquement sur la Gouvernance, la démocratisation et les Droits de l’Homme, nous avons la possibilité d’attirer l’attention sur la mise en œuvre de la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant.

Dans le cadre de la coopération au développement, la Belgique a la possibilité d’aborder cette question avec les autorités ougandaises. En effet, le Programme Indicatif de Coopération bilatérale 2012-2015/16, contient une clause importante intitulée « engagements mutuels » portant notamment sur la promotion et le respect des droits de l’homme, ainsi que sur l’éventuelle renégociation du PIC en cas de violation de cette clause.

Cependant, notre démarche de coopération développe une approche constructive et compte cibler l’obtention de résultats pour les enfants. Il est donc préférable, d’une part, d’aider le gouvernement à prendre les mesures adéquates pour le respect des Droits de l’Enfant et, d’autre part, de poursuivre notre appui au développement du pays afin de lutter contre la pauvreté, de contribuer à la construction d’un environnement protecteur pour les enfants.

Sur le plan international, c’est le Comité des Droits de l’Enfant qui a reçu le mandat de la surveillance du respect de la Convention Internationale pour les Droits de l’Enfant. Il revient donc au Comité d’aborder ce problème avec les autorités du pays.

Notre rapport annuel au Parlement sur la situation des droits de l'homme dans les pays partenaires, comprend une attention particulière aux droits des enfants dans le sous-rapport sur l’Ouganda. En outre, la situation de détresse dans les prisons est abordée en termes plus généraux dans ce rapport.

Les possibilités de collaboration avec les ONG sont comme suit: la DGD doit recevoir d’une demande de financement d’un projet introduit par une ONG belge agréée. Une ONG locale pourrait entrer en partenariat avec une ONG belge agréée qui introduirait une demande pour un projet ou programme. A ce jour, à ma connaissance, aucune demande d’appui n’a été introduite.

L’organisation Foodstep ne fait pas partie de la liste des ONG agréées par la coopération belge et n’est donc pas éligible pour un financement direct, mais elle pourrait donc entrer en partenariat.

4 et 5. Comme vous l’avez-vous-même mentionné, le Programme Indicatif de Coopération 2012-2015/16 (PIC) belgo-ougandais se concentre sur deux secteurs : l’enseignement technique et professionnel et la santé. Par ces programmes, la coopération belge travaille à des améliorations structurelles. En joignant nos forces avec d'autres donateurs, cela fonctionne également sur une assez grande échelle. La frustration est, cependant, que les effets ne se produisent véritablement qu’à long terme et que la coopération belge ne peut à chaque fois répondre à des situations ponctuelles.

Entre-temps, plusieurs initiatives s'attaquent déjà à ce problème:

  • Via l’aide humanitaire, un financement est apporté aux programmes du Comité International de la Croix Rouge (CICR). Il s’agit d’un appui au budget général des opérations du CICR sur le terrain qui s’élève à 9 210 000 euros en 2012. Le CICR est spécialisé dans la protection et l’assistance dans le contexte de conflits et post-conflits. Il est habilité à visiter les prisons et apporte une attention particulière aux enfants dans les prisons, y compris en Ouganda. Il apporte une aide médicale dans les prisons de Fort Portal, Gulu, Luzira. Il est aussi très actif en matière de recherche de liens familiaux et réunification des familles dispersées en raison des conflits… ce qui est certainement la meilleure solution pour les enfants.

Avec la Croix Rouge ougandaise, il développe un programme de « tracing » et s’occupe de réunir les mineurs réfugiés non accompagnés avec des membres de la famille.

  • Un appui de 342 000 euros est octroyé à l’ONG Avocat sans frontières pour son projet « Mobiliser les avocats pour la défense des Droits des Ougandais ». Ce projet d’accès à la justice prévoit le développement des services d’aide légale en pro bono au profit des personnes les plus vulnérables dont les mineurs.

  • Enfance Tiers Monde travaille en collaboration avec Maison des Enfants du Monde et l'ONG locale Uganda Children’s Centre (UCC) depuis 2003, afin de diminuer le nombre d'enfants vivant dans les rues de la capitale et de les aider dans leur réinsertion sociale.

La DGD apporte un appui à son « Projet de réinsertion des enfants des rues de Kampala » d’Enfance Tiers Monde depuis 2008, ce qui a permis la réinsertion de plus de 1 000 enfants pendant ces quatre dernières années, notamment grâce à la construction d´un centre d'accueil et de formation qui est actuellement pleinement opérationnel. A présent, l’ONG veut consolider et accroître les activités de réinsertion pour s’adresser à un nombre plus important d’enfants et renforcer les capacités locales afin de mettre en place des activités permettant l'auto-financement du centre. La troisième phase du projet (2012-2013) est en cours et porte sur un montant de 204 321 euros. Elle concerne les activités de réinsertion suivantes :

1. Héberger temporairement les enfants dans le centre Uganda Children’s Center.

2. Aider à la réinsertion familiale et communautaire.

3. Former à une profession et aider à la réinsertion professionnelle.

4. Organiser des activités socio-éducatives, dispenser une attention nutritionnelle et sanitaire.

5. Sensibiliser les communautés locales.

  • A l’intérieur du pays, la coopération belge a aussi financé la construction d’une école primaire et d’un internat pour les enfants orphelins victimes des conflits. Cet internat a été construit à Gulu et a été inauguré en 2005. Il s’agissait d’une mesure préventive afin d’éviter que les enfants orphelins ne se retrouvent dans les rues ou pire encore enrôlés comme enfants soldats.

  • Étant donné le lien direct entre le phénomène des enfants des rues et la pauvreté, la coopération belge mène aussi différents projets de développement qui ont un effet de prévention.

Ainsi les ONG TRIAS et VECO actives dans le secteur de l’agriculture apportent un appui aux organisations paysannes, contribuent à lutter contre la pauvreté et évitent l’exode des jeunes vers la capitale.

Enfin, il est important de signaler que la coopération belge a depuis longtemps développé un partenariat avec l’UNICEF, l’organisation des Nations Unies spécialisée dans les droits de l’Enfant. L'UNICEF a fait de la protection des enfants un de ses cinq domaines d'action prioritaires.

1. Dat kinderen in gevangenissen worden opgesloten, is absoluut onaanvaardbaar. Het is een van de meest schrijnende humanitaire situaties die weinig bekendheid geniet omdat er niet veel ruchtbaarheid aan wordt gegeven: deze kinderen hebben vaak geen contact meer met hun familie en ze beschikken over geen enkel middel om de aandacht op hun situatie te vestigen.

Het stemt me dan ook heel tevreden dat de Niet-gouvernementele organisatie (NGO) Foodstep zich inzet voor deze kinderen.

Jammer genoeg doet deze situatie zich niet alleen in Kampala en Oeganda voor; het is een verschijnsel dat we in tal van ontwikkelingslanden tegenkomen. U zult zich herinneren dat een aantal jaren gelden ook schrijnende beelden uit weeshuizen in Roemenië ons bereikten.

In haar rapport van 2012 “De situatie van kinderen in de wereld: kinderen in een stedelijke omgeving”, weet UNICEF te melden dat tientallen miljoenen kinderen in verschillende steden wereldwijd op straat leven of werken, een stijgend aantal als gevolg van de bevolkingsgroei, van de economische crisis en van de toenemende verstedelijking. Deze kinderen zijn bijzonder kwetsbaar. Soms gebeurt het dat straatkinderen worden « ondergebracht » in gevangenissen omdat er onvoldoende gespecialiseerde opvangstructuren voorhanden zijn of omdat de kinderen kleine misdrijven, zoals diefstal, hebben gepleegd om te kunnen overleven. De gevangenisomstandigheden (hygiëne, toegang tot onderwijs, gezondheidszorg maar ook voorhechtenis in afwachting van een proces) zijn meestal miserabel, vooral als gevolg van overbevolkte cellen, beperkte middelen en een gebrek aan omkadering.

De situatie in Oeganda is ons bekend, naast de in Terzake getoonde “kindergevangenis” zijn er nog andere opvanghuizen en weeshuizen waar de situatie niet zo heel veel beter is.

2. Deze situatie is inderdaad strijdig met het Internationaal Verdrag inzake de Rechten van het Kind.

Het Internationaal Verdrag inzake de Rechten van het Kind is het Verdrag dat wereldwijd door het grootst aantal landen werd ondertekend. Oeganda bekrachtigde het Verdrag ook, zoals gesignaleerd in onze jaarlijkse Mensenrechtenrapportage aan het Belgisch parlement. Deze kwestie moet dan ook een prioritair aandachtspunt zijn voor het land, dat de nodige maatregelen moet nemen om de meest kwetsbare kinderen fatsoenlijke leefomstandigheden te bieden, om hen te beschermen en om hen het recht op gezondheidszorg, onderwijs, enz. … te garanderen.

Het is wel zo dat het Verdrag in de ontwikkelingslanden stapsgewijze wordt uitgevoerd, met name in de gebieden die een wijziging vergen van de nationale wetgeving alsmede investeringen in infrastructuur, diensten en gekwalificeerd personeel.

Het blijft dan ook relevant dat de Belgische samenwerking de rechten van het kind als een prioritair thema blijft aanmerken.

3. Tijdens de bilaterale dialogen tussen België en Oeganda, maar ook in gemeenschappelijk donoroverleg met Oeganda specifiek over Governance, democratisering en mensenrechten, is er gelegenheid om de aandacht te vestigen op de tenuitvoerlegging van het Internationaal Verdrag inzake de Rechten van het Kind.

België heeft in het kader van de ontwikkelingssamenwerking de mogelijkheid om deze kwestie onder de aandacht te brengen van de Oegandese autoriteiten. Het bilateraal Indicatief Samenwerkingsprogramma 2012-2015/16 bevat immers een belangrijke clausule met als titel « wederzijdse verbintenissen» inzake de bevordering en de eerbiediging van de mensenrechten, die eveneens voorziet in de mogelijkheid om over dit ISP te heronderhandelen, mocht de clausule worden geschonden.

De Belgische samenwerkingsinspanning houdt evenwel een constructieve benadering in en streeft ernaar ten behoeve van de kinderen resultaatgericht te werken. Het geniet dus de voorkeur, enerzijds, de regering te helpen passende maatregelen te nemen met het oog op de eerbiediging van de rechten van het kind, en, anderzijds, de ontwikkeling van het land te blijven steunen om armoede te bestrijden en bij te dragen tot het creëren van een kindveilige omgeving.

Op internationaal niveau kreeg het Comité voor de rechten van het kind het mandaat om toe te zien op de eerbiediging van het Internationaal Verdrag inzake de Rechten van het Kind. Het is dan ook zijn taak om deze kwestie onder de aandacht van de autoriteiten van het land te brengen.

Onze jaarlijkse rapportage aan het Parlement over de situatie van de mensenrechten in de partnerlanden heeft, in het deelrapport Oeganda, specifieke aandacht voor kinderrechten. Daarnaast komt de schrijnende situatie in de gevangenissen in meer algemene termen aan bod in dit rapport.

De samenwerkingsmogelijkheden met NGO’s zijn de volgende: DGD moet een financieringsaanvraag ontvangen voor een project dat wordt ingediend door een erkende Belgische NGO. Een lokale NGO kan een partnerschap aangaan met een erkende Belgische NGO, die op haar beurt een aanvraag voor een project of een programma kan indienen Bij mijn weten werd tot nog toe geen enkel dossier ingediend.

De organisatie Foodstep is geen erkende Belgische NGO en komt dus niet in aanmerking voor een rechtstreekse financiering maar zou dus wel een partnerschap kunnen aangaan.

4 en 5. Zoals u al aanhaalde, is het Belgisch-Oegandese Indicatieve Samenwerkingsprogramma 2012-2015/16 (ISP) toegespitst op 2 sectoren: het technisch en beroepsonderwijs en de gezondheid. Met deze programma’s werkt de Belgische ontwikkelingssamenwerking aan structurele verbeteringen. Door de bundeling van krachten met andere donoren werkt dit ook op relatief grote schaal. De frustratie is dat dit evenwel slechts op langere termijn echt effect heeft, en dat de Belgische samenwerking niet telkens opnieuw kan inspelen op ad hoc situaties.

Ondertussen zijn er verschillende initiatieven die nu reeds aan de problematiek werken:

  • Via het luik humanitaire hulp wordt financiële steun verleend aan de programma’s van het Internationaal Comité van het Rode Kruis (ICRK). De steun aan het algemene budget van de ICRK-operaties op het terrein bedraagt in 2012 9.210 000 euro. Het ICRK is gespecialiseerd in de bescherming van en bijstand aan slachtoffers in conflict- en post-conflictsituaties. Het ICRK mag de gevangenissen bezoeken en het besteedt bijzondere aandacht aan kinderen die worden vastgehouden, ook in Oeganda. Het verstrekt medische hulp in de gevangenissen van Fort Portal, Gulu, Luzira. Het ICRK houdt zich ook actief bezig met het opsporen van familieleden en het herenigen van families die als gevolg van een conflict her en der verspreid zijn… een initiatief dat de kinderen alleszins ten goede komt.

Samen met het Oegandese Rode Kruis werkt het ICRK aan een “tracingprogramma”, dat ernaar streeft niet-begeleide minderjarige vluchtelingen met familieleden te herenigen.

  • Ook wordt 342 000 euro steun verleend aan de NGO Advocaten zonder Grenzen ten behoeve van het project “Mobiliser les avocats pour la défense des Droits des Ougandais”. Dit project dat de toegang tot justitie beoogt, voorziet in de uitbouw van rechtshulp op pro bono-basis ten behoeve van de meest kwetsbare groep, waaronder minderjarigen.

  • Enfance Tiers Monde werkt sinds 2003 samen met “Maison des Enfants du Monde” en met de lokale ngo “Uganda Children’s Centre (UCC)” om het aantal straatkinderen in de hoofdstad terug te dringen en hen te helpen bij hun maatschappelijke re-integratie.

Sinds 2008 geniet het project van Enfance Tiers Monde “Re-integratieproject van de straatkinderen van Kampala” de steun van de DGD. Dit project bewerkstelligde in de laatste vier jaar de re-integratie van meer dan 1 000 kinderen, meer bepaald dank zij de bouw van een opvang- en opleidingscentrum dat nu volledig operationeel is. De ngo wil de re-integratieactiviteit nog kracht bijzetten en uitbreiden om nog meer kinderen te bereiken en de lokale capaciteit te versterken, zodat het centrum meer activiteiten kan opzetten om zelf in zijn financiële noden te voorzien. De derde fase van het project (2012-2013) die momenteel in uitvoering is, behelst een bedrag van 204 321 euro. Het betreft de volgende re-integratiedoelstellingen:

1. De kinderen tijdelijk onderbrengen in het Uganda Children’s Center.

2. Helpen met de re-integratie in de familie en in de gemeenschap.

3. Beroepsopleiding verstrekken en helpen met de professionele re-integratie.

4. Sociaal-educatieve activiteiten op touw zetten, aandacht schenken aan voeding en gezondheid.

5. De lokale gemeenschappen sensibiliseren .

  • In het binnenland financierde de Belgische samenwerking ook de bouw van een basisschool en een internaat voor weeskinderen die het slachtoffer zijn van een conflict. Het in Gulu gebouwde internaat werd in 2005 ingehuldigd. Het ging om een preventieve maatregel die moest voorkomen dat weeskinderen op straat zouden terechtkomen of, nog erger, als kindsoldaten zouden worden ingelijfd.

  • Aangezien er een rechtstreeks verband is tussen straatkinderen en armoede, werkt de Belgische samenwerking ook met een aantal ontwikkelingsprojecten die een preventief doel nastreven.

Zo leveren de ngo’s TRIAS en VECO die actief zijn in de landbouwsector, een bijdrage aan de landbouworganisaties en aan de strijd tegen armoede en ijveren ze om te voorkomen dat jongeren massaal naar de hoofdstad trekken.

Tot slot moet nog worden vermeld dat de Belgische samenwerking sinds lang een partnerschap heeft met UNICEF, de VN-organisatie die bevoegd is voor de rechten van het kind en voor wie de bescherming van het kind een van de vijf prioritaire actiegebieden is.