SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2013-2014 Zitting 2013-2014
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4 novembre 2013 4 november 2013
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Question écrite n° 5-10287 Schriftelijke vraag nr. 5-10287

de Martine Taelman (Open Vld)

van Martine Taelman (Open Vld)

au ministre des Finances, chargé de la Fonction publique

aan de minister van Financiën, belast met Ambtenarenzaken
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Unités monétaires virtuelles - Bitcoins - Législation - Définition de la monnaie électronique - Allemagne - Securities and Exchange Commission Virtuele geldeenheden - Bitcoins - Wetgeving - Definitie van elektronisch geld - Duitsland - Securities and Exchange Commission 
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monnaie électronique
devise
blanchiment d'argent
Eurosystème
monnaie virtuelle
elektronisch betaalmiddel
deviezen
witwassen van geld
Eurosysteem
virtuele munteenheid
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4/11/2013Verzending vraag
6/12/2013Antwoord
4/11/2013Verzending vraag
6/12/2013Antwoord
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-10288 Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 5-10288
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Question n° 5-10287 du 4 novembre 2013 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-10287 d.d. 4 november 2013 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Différents analystes estiment que les bitcoins doivent être soumis au contrôle de la cellule antiblanchiment et des autorités de contrôle bancaire. Je fais à cet égard référence à une étude néerlandaise de Remco Mocking & Bas Straathof, intitulée « Bitcoin moet onder toezicht AFM en DNB gaan vallen ». Je renvoie également à ma question écrite n° 5-8723 relative aux bitcoins et à la réponse claire du ministre. Il y indique que les bitcoins sont encore un phénomène marginal dans notre pays. Or l'étude néerlandaise montre cependant que la situation peut rapidement changer et que le législateur et les autorités de contrôle doivent s'y préparer.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes au ministre.

1) La législation est-elle encore suffisamment actuelle pour permettre, si nécessaire, d'anticiper une hausse de popularité et l'apparition éventuellement rapide d'unités monétaires virtuelles, de protéger le consommateur contre les abus, de juguler le blanchiment d'argent et d'entraver le financement d'activités criminelles ?

2) Les unités monétaires virtuelles tombent-elles sous la définition de la monnaie (électronique) ?

3) Précédemment, le ministre a indiqué que le bitcoin n'était soumis à aucune forme de régulation ou de contrôle financier et qu'avec la Cellule de traitement des informations financières (CTIF) et la Banque nationale de Belgique (BNB), il suivait les initiatives de l'Union européenne. Dans quelle mesure le ministre juge-t-il souhaitable d'adapter la définition légale formelle de la monnaie électronique pour anticiper l'utilisation matérielle croissante d'unités monétaires virtuelles, comme le bitcoin ou le litecoin (unité de compte, moyen de paiement et de thésaurisation) dans les échanges économiques ? Le ministre peut-il détailler sa réponse même si ce type de monnaie est encore peu fréquent aujourd'hui ?

4) Comment le ministre réagit-il aux arguments du gouvernement allemand qui propose de considérer le bitcoin comme un moyen de paiement légal de manière à pouvoir le contrôler (et à prélever des impôts) ? Envisage-t-il des initiatives similaires ? Pour quelle raison ?

5) Comment le ministre réagit-il à la mise en garde de la Securities and Exchange Commission (SEC) face aux risques de jeux de pyramide qu'entraînent les unités monétaires virtuelles ? Ne faudrait-il pas adresser la même mise en garde dans notre pays ?

 

Diverse onderzoekers stellen dat Bitcoins onder het toezicht van de witwascel en de bancaire controleautoriteiten moeten vallen. Ik verwijs hieromtrent naar Nederlands onderzoek van Remco Mocking & Bas Straathof met de titel "Bitcoin moet onder toezicht AFM en DNB gaan vallen". Ik verwijs tevens naar mijn eerdere vraag nr. 5-8723 omtrent Bitcoins en het duidelijk antwoord van de minister. Hij gaf toen aan dat Bitcoins in ons land nog een marginaal fenomeen is. Dit onderzoek toont evenwel aan dat dit snel kan keren en dat de wetgever en de controleautoriteiten voorbereid moeten zijn.

Ik had dan ook volgende vragen voor de geachte minister:

1) Is de wetgeving nog voldoende bij de tijd om indien nodig snel te kunnen inspelen op een toename aan populariteit en de mogelijk snelle opkomst van virtuele geldeenheden, de bescherming van consumenten tegen misbruik, de beperking van witwassen en de bemoeilijking van de financiering van criminele activiteiten?

2) Vallen virtuele geldeenheden onder de definitie van (elektronisch) geld?

3) De minister gaf eerder aan dat de Bitcoin onder geen enkele vorm van regulering of financieel toezicht valt en dat hij met de Cel voor Financiële Informatieverwerking (CFI) en de Nationale Bank van België (NBB) initiatieven van de Europese Unie opvolgt. In hoeverre vindt de minister een bijstelling van de formele wettelijke definitie van elektronisch geld wenselijk, anticiperend op het feit dat virtuele geldeenheden in het economisch verkeer materieel steeds vaker als geld zou kunnen fungeren (rekeneenheid, betaalmiddel en oppotmiddel) zoals met de Bitcoin of de Litecoin? Wil de minister dit antwoord inhoudelijk toelichten los van het aspect dat dit inderdaad momenteel eerder weinig voorkomend is?

4) Hoe reageert de minister op de argumenten van de Duitse regering om de Bitcoin als geldig betaalmiddel te zien, waardoor deze daar toezicht op kan uitoefenen (en belasting over kan heffen)? Overweegt hij gelijkaardige stappen? Zo neen, waarom niet? Zo ja, waarom wel?

5) Hoe reageert de minister op de waarschuwing van de Securities and Exchange Commission (SEC) voor de gevaren van piramidespelen bij virtuele geldeenheden? Moet men in ons land geen gelijkaardige waarschuwing lanceren?

 
Réponse reçue le 6 décembre 2013 : Antwoord ontvangen op 6 december 2013 :

1) La monnaie virtuelle est un phénomène récent et l'on ne sait pas quelle sera son évolution. Certains systèmes monétaires virtuels (par exemple le Bitcoin) connaissent une certaine popularité tandis que d'autres ont déjà cessé d'exister, comme par exemple les « crédits Facebook ».

La Banque nationale de Belgique (BNB), en sa qualité d'autorité de contrôle et d'autorité monétaire, suit son évolution, avec les autres banques centrales de l'Eurosystème. Actuellement, l'utilisation de la monnaie virtuelle est tout à fait marginale et n'implique pas de risque pour la stabilité financière et des prix.

A l'avenir, si l'utilisation de ce type de monnaie virtuelle augmentait de manière significative et avait des conséquences au niveau de la stabilité financière, la BNB pourrait intervenir en sa qualité d'autorité de contrôle (« overseer ») sur les systèmes de paiement, en vertu de l'article 8 de sa loi organique du 22 février 1998.

Ajoutons que la Banque centrale européenne, en tant que banque d'émission centrale pour l'euro, reste compétente pour l'exercice du contrôle sur toutes les structures financières qui traitent des transactions en euro (par exemple, dans le cas de conversion de la monnaie virtuelle en euro).

En ce qui concerne les risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, le Bitcoin constitue un point d'attention important pour la Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF).

A l'exception de quelques expériences récentes de faible ampleur, le Bitcoin, en tant que système de paiement, reste fortement lié à l'internet et peut être considéré comme une monnaie virtuelle. Au sein du contexte online (en ligne) dans lequel les Bitcoins sont utilisés, il est impossible - en raison de la nature du système - de connaître l'identité des personnes concernées exécutant les opérations. Le Bitcoin est conçu comme un système décentralisé et anonyme, par lequel un contrôle approfondi au sein du système même est quasiment impossible à atteindre pour des raisons techniques, même si le cadre préventif légal contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme était adapté.

Pour le moment, il n'existe cependant pas encore d'application pour le Bitcoin isolée de l'internet et la monnaie virtuelle doit dès lors être achetée et vendue ou convertie en une monnaie réelle afin de pouvoir être utilisée de manière générale comme moyen de paiement, et dès lors également pour pouvoir éventuellement blanchir de l'argent. Cette conversion se fait par des bureaux de change online qui constituent le lien avec le système financier régulier: tous les achats et ventes de Bitcoins via ces plates-formes en ligne sont débités ou crédités sur les comptes bancaires 'classiques' des clients.

Le système anti-blanchiment préventif est donc (indirectement) d'application sur l'achat et la vente de Bitcoins, et les opérations suspectes sur les comptes des clients qui ont trait au commerce de Bitcoins doivent dès lors être déclarées par les établissements financiers concernés. Jusqu'ici, la CTIF n'a pas encore reçu de déclarations concernant le commerce de Bitcoins.

Outre ce contrôle via les établissements financiers 'classiques', un contrôle et une réglementation supplémentaire du système Bitcoin peut également se faire via les bureaux de change online. Ces entreprises prennent de plus en plus la forme de prestataires de services financiers traditionnels et il serait donc logique de les soumettre aux mêmes obligations légales. Les acteurs principaux ne semblent pas opposés à une certaine forme de réglementation et ont eux-mêmes fait un certain nombre de démarches pour se conformer de plus en plus à la réglementation anti-blanchiment en vigueur . Si le succès du système Bitcoin s'intensifiait et si la monnaie virtuelle était acceptée de manière générale comme moyen de paiement, les bureaux de change online devront jouer un rôle-clé dans la lutte contre le blanchiment et devront déclarer les opérations suspectes tout comme les établissements financiers 'classiques' qui le font maintenant. Les risques de blanchiment et de financement du terrorisme via le système Bitcoin seront alors comparables à l'utilisation d'espèces et seront considérés comme élevés en raison du caractère anonyme du moyen de paiement. Dans ce scénario, on pourrait aussi penser à une limitation du montant maximum d’opérations en cas de paiements offline via Bitcoins, comme actuellement d'application pour les opérations en espèces.

2) La monnaie électronique est définie à l'article 2.2. de la deuxième Directive E-Money comme « une valeur monétaire qui est stockée sous une forme électronique, y compris magnétique, représentant une créance sur l’émetteur, qui est émise contre la remise de fonds aux fins d’opérations de paiement telles que définies à l’article 4, point 5), de la directive 2007/64/CE et qui est acceptée par une personne physique ou morale autre que l’émetteur de monnaie électronique ».

Cette définition a été littéralement transposée dans la législation belge .

Il y a une différence importante entre la monnaie virtuelle et la monnaie électronique: la monnaie électronique dispose d’un cadre légal et les unités électroniques émises ont une valeur d'échange fixe directe avec le moyen de paiement légal. La monnaie virtuelle est émise par des entités privées non réglementées qui gèrent elles-mêmes la « monnaie virtuelle », et sa valeur d'échange peut être déterminée ou influencée par l'émetteur. Les émetteurs de monnaie virtuelle le font souvent de manière décentralisée, à une échelle globale sans organe de gouvernance central. La monnaie virtuelle peut grosso modo être répartie en trois catégories :

  1. La monnaie qui peut uniquement être utilisée dans une application fermée sur l'internet sans aucune possibilité pour échanger ou utiliser la monnaie en dehors de l'application, par ex. les jeux internet (« gaming », par exemple « World of Warcraft ») ;

  2. La monnaie virtuelle qui est acquise au moyen de moyens de paiement légaux et qui est utilisée dans une application internet, mais qui ne peut pas être reconvertie en moyens de paiement légaux (un sens), par exemple Linden dollars de « Second life » ;

  3. La monnaie virtuelle ayant une utilisation à deux sens : la monnaie virtuelle est acquise au moyen de moyens de paiement légaux, et la monnaie virtuelle peut être reconvertie ultérieurement en moyens de paiement légaux, ce qui est le cas du Bitcoin.

Il peut être décidé que la monnaie virtuelle ne répond pas à la définition de monnaie électronique au sens de la directive européenne. Ce type de monnaie n'est en effet pas émis en échange de monnaie reçue (voir par exemple les Bitcoins qui sont créés via un processus de « mining ») et leurs détenteurs ne disposent pas d'une créance sur l'émetteur.

3) La problématique doit, vu sa dimension transfrontalière, être discutée au niveau européen.

L'introduction éventuelle de la monnaie virtuelle dans le champ d'application de la directive relative à la monnaie électronique mérite un examen approfondi. En 2012, à la suite d'une question parlementaire, la Belgique a d'ailleurs pris l'initiative de lancer une procédure écrite au niveau d'un groupe d'experts sous les auspices de la Commission européenne (appelée à l'époque « Payment Committee »). Les questions avaient trait à l'applicabilité éventuelle des directives en vigueur sur la monnaie virtuelle comme le Bitcoin. La plupart des États membres qui ont répondu à la liste de questions, étaient d'avis que l'émission de monnaie virtuelle tombe actuellement en dehors de la législation en vigueur, mais qu'une approche coordonnée au niveau européen était indispensable pour réglementer un tel type d'activités. Une possibilité serait de modifier la définition de la notion de monnaie électronique dans la directive relative à la monnaie électronique, de sorte qu'elle englobe également la monnaie virtuelle. Dans la pratique, cette question ne pourra cependant être discutée qu'au moment où la Commission européenne s'attellera au processus de révision de cette directive.

4) Le gouvernement allemand a déclaré que, d’un point de vue technique, le Bitcoin peut remplir les fonctions traditionnelles de la monnaie, mais selon nos informations, il n'a jamais déclaré l'accepter comme moyen de paiement légal.

Je note la récente prise de position assez négative de la banque nationale néerlandaise qui tient à dissuader le recours à ce type de monnaie. Je n'envisage en ce moment aucune démarche législative en vue de considérer le Bitcoin comme un mode de paiement légal. S’il devait toutefois sembler opportun de le faire, ce serait mieux alors de le faire au niveau européen.

En ce qui concerne votre suggestion de percevoir une taxe sur les paiements au moyen du Bitcoin, je tiens à souligner qu'il est très inhabituel de percevoir une taxe sur un paiement en tant que tel. Ordinairement, nous taxons le fait qui donne lieu à ce paiement, comme une livraison de biens et de services, un coupon ou un dividende, ... Tout au plus, le moment du paiement peut jouer un rôle pour déterminer le moment où la taxe devient due.

5) L'autorité des services et marchés financiers (FSMA) suit très attentivement les développements relatifs aux systèmes monétaires virtuels tels que le Bitcoin. Plus particulièrement, la FSMA a examiné si le Bitcoin tombait sous l’application des législations financières dont la FSMA est chargée de contrôler le respect. Elle a également pris contact avec la Banque nationale de Belgique à ce sujet. Sur la base des informations dont elle dispose, la FSMA n’a jusqu’à présent pas encore constaté en Belgique d’infractions à la législation financière dont elle doit contrôler le respect en ce qui concerne l’utilisation de Bitcoins. En particulier, il n’est pas question d’appel public de fonds remboursables, d’émission illégale d’instruments financiers, de monnaie électronique ou de services de paiement. Si cela devait être le cas à l’avenir, la FSMA prendrait immédiatement les mesures nécessaires. La FSMA publie sur son site internet des mises en garde au sujet de prestataires de services financiers illégaux.

La FSMA a connaissance de la mise en garde émise par la Securities and Exchange Commission au sujet de l’utilisation d’unités monétaires virtuelles dans des schémas Ponzi. Un schéma Ponzi est un type d'escroquerie qui consiste à rémunérer des premiers investisseurs par des dépôts d'investisseurs ultérieurs sans réelle création de valeur. Jusqu’à présent, la FSMA n’a pas encore reçu de plaintes de consommateurs belges qui auraient été impliqués dans de tels schémas Ponzi.

Le site internet www.wikifin.be,fournit des conseils contre la fraude aux consommateurs financiers. Ces conseils peuvent être utiles en vue d’éviter d’être victime de pratiques frauduleuses.

Le site met à la disposition des consommateurs des informations objectives et fiables concernant des opérations financières, dans le but de les aider dans leur prise de décisions financières.

En cas de fraude pour laquelle il n’y a pas d’infraction à la législation financière, le Service public fédéral Économie est compétent.

1) Virtueel geld is een recent verschijnsel en het is onduidelijk hoe dit zal evolueren. Sommige virtuele geldsystemen (bijvoorbeeld Bitcoin) hebben een zekere populariteit terwijl andere reeds hebben opgehouden te bestaan zoals bvb de “Facebook credits”.

In haar hoedanigheid van toezichthouder en monetaire autoriteit, volgt de Nationale Bank van België (NBB) samen met de andere centrale banken van het Eurosysteem, zijn evolutie op. Momenteel is het gebruik van virtueel geld marginaal en houdt het geen risico in voor de financiële- en prijsstabiliteit.

Als het gebruik van dit type van virtueel geld in de toekomst aanzienlijk zou toenemen en gevolgen zou hebben voor de financiële stabiliteit, zou de NBB kunnen optreden in haar hoedanigheid van toezichthouder (“overseer”) op de betalingssystemen, op grond van artikel 8 van haar organieke wet van 22 februari 1998.

Voorts blijft de Europese Centrale Bank, als centrale emissiebank voor de euro, bevoegd voor de uitoefening van het toezicht op alle financiële structuren die transacties in euro verwerken (bijvoorbeeld in geval van conversie van virtueel geld in euro).

Wat de risico’s op witwassen van geld en de financiering van terrorisme betreft, vormt Bitcoin een belangrijk aandachtspunt van de Cel voor Financiële Informatieverwerking (CFI).

Op enkele recente kleinschalige experimenten na blijft Bitcoin als betaalsysteem sterk verbonden met het internet en kan het beschouwd worden als een virtuele munt. Binnen de online-context waarin Bitcoins gebruikt worden is het – omwille van de aard van het systeem – onmogelijk om de identiteit van de betrokkenen die de transacties uitvoeren te kennen. Bitcoin is opgevat als een gedecentraliseerd en anoniem systeem, waardoor doorgedreven controle binnen het systeem zelf om technische redenen quasi onhaalbaar is, zelfs indien het wettelijk preventief kader tegen het witwassen van geld en de financiering van terrorisme zou bijgesteld worden.

Voorlopig zijn er echter nog geen toepassingen voor Bitcoin los van het internet en dient de virtuele munt dus aangekocht en verkocht of omgewisseld te worden voor een reële munt, om algemeen als betaalmiddel gebruikt te kunnen worden, en dus ook om eventueel geld te kunnen witwassen. Deze omzetting gebeurt door online-wisselkantoren die de link vormen met het reguliere financiële systeem: alle aan- of verkopen van Bitcoins via deze online-platformen worden gedebiteerd of gecrediteerd op de “klassieke” bankrekeningen van de klanten.

Het preventieve anti-witwassysteem is dus (onrechtstreeks) van toepassing op de aan- en verkoop van Bitcoins, en verdachte verrichtingen op de rekeningen van klanten die verband houden met de handel in bitcoins dienen dan ook gemeld te worden door de betrokken financiële instellingen. Tot hiertoe ontving de CFI nog geen enkele melding in verband met de handel in Bitcoins.

Naast dit toezicht via de “klassieke” financiële instellingen kan verdere controle en regulering van het Bitcoin-systeem ook gebeuren via de online-wisselkantoren. Deze bedrijven nemen steeds meer de vorm aan van traditionele financiële dienstverleners en het zou dan ook logisch zijn om hen aan dezelfde wettelijke verplichtingen te onderwerpen. De grootste spelers lijken niet gekant tegen een zekere vorm van regulering en hebben zelf een aantal stappen gezet om zich in toenemende mate te plooien naar de geldende anti-witwasreglementering . Indien het succes van het Bitcoin- systeem zich zou doorzetten en de virtuele munt algemeen aanvaard zou worden als betaalmiddel, zullen de online wisselkantoren een sleutelrol moeten spelen in de strijd tegen witwassen en verdachte verrichtingen moeten melden, net zoals “klassieke” financiële instellingen dat nu doen. De risico’s op witwassen en de financiering van terrorisme via het Bitcoin-systeem zullen dan vergelijkbaar worden met het gebruik van cash en omwille van het anonieme karakter van het betaalmiddel als hoog ingeschat worden. In dit scenario zou ook kunnen gedacht worden aan een beperking van het maximale transactiebedrag bij offline betalingen via Bitcoins, zoals momenteel ook voor cashverrichtingen geldt.

2) Elektronisch geld is gedefinieerd in artikel 2.2. van de tweede E-Money Richtlijn als “elektronisch, met inbegrip van magnetisch, opgeslagen monetaire waarde vertegenwoordigd door een vordering op de uitgever, welke is uitgegeven in ruil voor ontvangen geld om betalingstransacties als gedefinieerd in artikel 4, punt 5, van Richtlijn 2007/64/EG te verrichten, en welke wordt aanvaard door een andere natuurlijke of rechtspersoon dan de uitgever van elektronisch geld”.

Deze definitie werd letterlijk omgezet in de Belgische wetgeving .

Er is een belangrijk verschil tussen virtueel geld en elektronisch geld: elektronisch geld heeft een wettelijk kader en de uitgegeven elektronische eenheden hebben een directe vaste omruilwaarde met het wettelijk betaalmiddel. Virtueel geld wordt uitgegeven door niet gereguleerde privé entiteiten die het "virtuele geld" zelf beheren en waarbij de omruilwaarde bepaald of beïnvloed kan worden door de uitgever. Uitgevers van virtueel geld doen dit dikwijls gedecentraliseerd, op globale schaal zonder centraal governance orgaan. Virtueel geld kan ruwweg worden verdeeld in drie categorieën :

  1. Geld dat enkel in een gesloten toepassing op het internet kan worden gebruikt zonder enige mogelijkheid om het geld te wisselen of te gebruiken buiten de toepassing, bvb. internet spelletjes (“gaming”, bijvoorbeeld “World of Warcraft”);

  2. Virtueel geld dat wordt aangekocht met wettelijk betaalmiddel en die in een internettoepassing worden gebruikt, maar niet terug kan worden omgezet van virtueel geld naar wettelijk betaalmiddel (één-richting), bijvoorbeeld Linden dollars van “Second life”;

  3. Virtueel geld met een twee-richtingsgebruik: virtueel geld wordt aangekocht met wettelijk betaalmiddel en het virtuele geld kan later terug worden omgezet in wettelijk betaalmiddel, wat het geval is bij Bitcoin.

Er kan worden besloten dat virtueel geld niet beantwoordt aan de definitie van elektronisch geld in de zin van de Europese richtlijn. Dit type van geld wordt immers niet uitgegeven in ruil voor ontvangen geld (zie bijvoorbeeld de Bitcoins die worden gecreëerd via een “mining”-proces) en de aanhouders ervan beschikken niet over een vordering op de emittent.

3). De problematiek dient, gelet op de grensoverschrijdende dimensie ervan, op Europees niveau te worden besproken.

De mogelijke opname van het virtueel geld in het toepassingsgebied van de richtlijn betreffende elektronisch geld verdient nader onderzoek. In 2012 heeft België, als gevolg van een parlementaire vraag, overigens het initiatief genomen voor het opstarten van een schriftelijke procedure op het niveau van een groep van deskundigen onder auspiciën van de Europese Commissie (destijds “Payment Committee” genoemd). De vragen hadden betrekking op de mogelijke toepasselijkheid van de geldende richtlijnen op virtueel geld zoals de Bitcoin. De meeste lidstaten die de vragenlijst beantwoordden, waren van mening dat de uitgifte van virtueel geld momenteel buiten de geldende wetgeving valt, maar dat een op Europees niveau gecoördineerde aanpak noodzakelijk was om dergelijk type van activiteiten te reglementeren. Een mogelijkheid zou zijn de definitie van het begrip elektronisch geld in de richtlijn over elektronisch geld te wijzigen, zodat ze ook virtueel geld omvat. In de praktijk kan deze vraag echter pas worden besproken op het ogenblik dat de Europese Commissie het proces voor de herziening van deze richtlijn aanvat.

4) De Duitse regering heeft aangegeven dat, technisch gezien, Bitcoin de traditionele functies van geld kan vervullen, maar heeft, volgens onze informatie, nooit aangegeven het als wettelijk betaalmiddel te aanvaarden.

Ik stel vast dat de Nederlandse centrale bank een eerder negatief standpunt inneemt en het gebruik van dit soort geld ontraadt. Ik overweeg op dit moment geen stappen op wetgevend vlak om Bitcoin als geldig betaalmiddel te aanzien. Mocht dit al opportuun zijn, dan zou dit best op Europees niveau gebeuren.

Wat uw suggestie betreft om belasting te heffen op betalingen met Bitcoin, wens ik op te merken dat het zeer ongebruikelijk is de betaling per se te belasten. We belasten gewoonlijk het feit dat aanleiding geeft tot die betaling, zoals een levering van goederen en diensten, een coupon of dividend, … Hooguit kan het moment van betaling een rol spelen bij de bepaling van het moment waarop de belasting verschuldigd wordt.

5) De Financiële Diensten en Markten (FSMA) volgt de ontwikkelingen met betrekking tot virtuele geldsystemen, zoals Bitcoin, nauwgezet op. De FSMA heeft meer bepaald onderzocht of Bitcoin onder de toepassing valt van de financiële wetgevingen waarvoor de FSMA verantwoordelijk is voor het toezicht op de naleving. Zij heeft in dit verband ook contact opgenomen met de Nationale Bank van België. De FSMA heeft op basis van de informatie waarover zij beschikt tot op heden in België in verband met het gebruik van Bitcoin nog geen inbreuken vastgesteld op de financiële wetgeving waarop zij toeziet. Er is met name geen sprake van openbaar aantrekken van terugbetaalbare gelden, van illegale uitgifte van financiële instrumenten, van elektronisch geld of van betalingsdiensten. Mocht het in de toekomst wel zo zou zijn, dan zal de FSMA onmiddellijk ingrijpen. De FSMA publiceert op haar website waarschuwingen over aanbieders van illegale financiële diensten.

De FSMA heeft kennis van de waarschuwing van de Securities and Exchange Commission over het gebruik van virtuele geldeenheden in Ponzi-schema’s. Een Ponzi-schema is een vorm van oplichting die erin bestaat om eerste investeerders te betalen met stortingen van latere investeerders zonder dat daarbij reële waarde wordt gecreëerd. Tot op heden heeft de FSMA nog geen klachten van Belgische consumenten ontvangen die bij dergelijke Ponzi schema’s betrokken zouden zijn.

De website www.wikifin.be geeft financiële consumenten tips tegen fraude. Deze tips kunnen helpen om geen slachtoffer te worden van fraudepraktijken.

De website stelt de consumenten objectieve en betrouwbare informatie over financiële verrichtingen ter beschikking met als doel hen te helpen bij het nemen van financiële beslissingen.

Bij fraude waarbij geen sprake is van een inbreuk op de financiële wetgeving, is de Federale Overheidsdienst Economie bevoegd.