Une étude du groupe de recherche « Sociale Veiligheidsanalyse » (analyse sociale de la sécurité) de l’Université de Gand (UGent) relative à la cohésion sociale et à l’insécurité dans dix-huit communes situées à la Côte belge révèle que la situation est surtout préoccupante à Ostende. De toutes les communes côtières, c’est là que le sentiment d’insécurité des habitants est le plus fort et que la confiance mutuelle est la plus faible. L’étude montre toutefois aussi que le sentiment d’insécurité n’est pas toujours fondé. Le nombre de délits n’y est pas supérieur à celui des autres villes de la Côte.

Ostende ne peut cependant nier cette situation anormale. Ces dernières années, la ville a fait plusieurs fois la une de l’actualité pour des cas de « violence gratuite ». Les gens s’imaginent ainsi que les délits commis dans cette ville sont plus violents que dans les autres cités balnéaires. Le criminologue Brice De Ruyver a dès lors été chargé d’effectuer une analyse de la violence à Ostende et de formuler des recommandations à l’intention de la ville, de la police et des services sociaux.

Cette situation m’inspire les questions suivantes :

1) Le ministre est-il au courant de l’étude de l’UGent qui indique que le sentiment d’insécurité est plus important à Ostende que dans les autres villes côtières ?

2) Envisage-t-il de prendre des initiatives pour réduire le sentiment d’insécurité des Ostendais ? Quelles sont ces initiatives ?

3) A-t-il déjà pu prendre connaissance des recommandations du criminologue Brice De Ruyver ? Quelles mesures compte-t-il prendre pour mettre ces recommandations en pratique ?

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.

L’étude du groupe d’enquête Analyse de la sécurité sociale de l’Université de Gand et le rapport de Brice De Ruyver ont bien été demandés. Ces deux rapports constituent une initiative locale.

Pour répondre aux sentiments d’insécurité de la Ville d’Ostende, il est en premier lieu important que des initiatives locales soient prises. Les autorités locales sont en effet les mieux placées pour réaliser un travail sur mesure à l’échelon local. C’est également le nouveau point de départ des plans stratégiques de sécurité et de prévention, dans le cadre desquels l’entité locale signale où se trouvent les problèmes locaux. Le diagnostic local de sécurité que la ville a réalisé dans le cadre du plan stratégique de sécurité et de prévention 2007-2010 constitue à cet effet un bon point de départ. Par ailleurs, le moniteur de sécurité, qui a pour objectif de dresser l’état des lieux des sentiments d’insécurité et de la victimisation, représente une importante source d’informations pour la ville afin qu’elle puisse adapter sa politique de sécurité.