Société nationale des chemins de fer belges - Infrabel - Plan d'hiver - Aiguillages pris dans la glace - Offre de trains - État de la question
Société nationale des chemins de fer belges
transport de voyageurs
intempérie
15/3/2013 | Envoi question |
15/7/2013 | Réponse |
Le plan d’hiver de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) et d’Infrabel récemment élaboré pour faire face aux conditions météorologiques extrêmes fut un coup d’épée dans l’eau. Les aiguillages pris dans la glace y sont pour quelque chose. En inspectant à temps tous les aiguillages, on peut prévenir ce blocage par le gel. L’inspection de ces aiguillages est très coûteuse. Il est aussi risqué de les contrôler tous. Aux Pays-Bas, le gestionnaire du rail ProRail a récemment utilisé un hélicoptère sans pilote afin de voir si cela peut résoudre le problème de l’inspection des aiguillages. Ce pays en compte 7 000, dont environ 5 000 équipés de systèmes de chauffage.
Peut-être pouvons-nous en tirer quelques enseignements. Nous devons aussi nous demander pourquoi, en Autriche et en Suisse, on parvient à avoir un trafic ferroviaire normal en cas de conditions météorologiques extrêmes. Dans ces pays, les aiguillages fonctionnent sans doute aussi mieux que chez nous.
On se demande par ailleurs pourquoi le service n’a pas été réduit et pourquoi on n'a pas décidé de ne pas faire rouler tous les trains. Le navetteur aurait fait preuve de compréhension ; moins de trains mais arriver sur le lieu de travail.
1) Le ministre confirme-t-il que le réchauffement des aiguillages a posé problème ? Peut-il à cet égard communiquer le nombre d’aiguillages que compte le réseau ferroviaire belge ? Combien d’entre eux sont-ils équipés d’un système de chauffage pouvant être activé à distance ? Combien de ces aiguillages n'ont-ils pas fonctionné le 12 mars 2013 ? De quelle manière le bon fonctionnement des aiguillages est-il contrôlé ? Que pense-t-on du projet néerlandais précité de réaliser les inspections à l'aide d'un hélicoptère ? Combien de fois a-t-on constaté une panne dans les aiguillages en 2009, 2010, 2011, 2012 et 2013 (avec une ventilation par région et par mois) ? Quelles ont été les conséquences concrètes ?
2) Quelles initiatives les instances des chemins de fer prendront-elles pour veiller à ce que le chemin de fer soit une réelle alternative à la circulation routière par temps hivernal rigoureux ? Le ministre pense-t-il qu'une réduction temporaire de l'offre de trains permettrait aux trains maintenus de circuler normalement et d'assurer au moins les déplacements entre le domicile et le lieu de travail ? Peut-il motiver sa réponse ?
En réponse aux questions de l'honorable membre, le groupe SNCB communique les éléments suivants :
1. Le réseau compte quelque 10 300 aiguillages dont environ 8 225 sont chauffés; il s'agit essentiellement des aiguillages situés dans les voies principales et d'un certain nombre d'aiguillages situés dans les voies accessoires et dans les faisceaux de voies.
Chaque chauffage d’aiguillage est enclenché à distance.
La majeure partie des chauffages d’aiguillage est contrôlée automatiquement par le biais d'un contrôle de courant sur les éléments de chauffage, si bien que la moindre défaillance dans le circuit de chauffage est signalée directement à la cabine de signalisation concernée. La façon de procéder d'Infrabel rend inutile une inspection telle qu'effectuée aux Pays-Bas.
Le nombre d'incidents et le nombre de minutes de retard engendrées par des avaries au chauffage d'aiguillage durant la période allant de 2009 à mars 2013, se répartissent comme suit :
|
Nombre d'incidents |
Nombre de minutes de retard causées par des incidents |
2009 |
19 |
3.078 |
2010 |
24 |
2.918 |
2011 |
8 |
821 |
2012 |
11 |
700 |
2013 (jusque mars inclus) |
12 |
2.608 |
2. La SNCB examinera la mise en place d'un horaire spécifique pour un plan d'urgence hivernal. L'étude de ce plan d'urgence tiendra compte des sillons et itinéraires qui peuvent être réservés avec certitude par Infrabel, et d'une meilleure flexibilité au niveau de la gestion du matériel.
Ce plan d'urgence se concentrera sur les déplacements domicile-travail et domicile-école.
L'objectif est d'œuvrer à une simplification du service des trains avec des relations moins longues, mais imposant alors des correspondances. Il faut également viser une simplification du roulement du matériel et du personnel, où il conviendra d'appliquer autant que possible le principe « le personnel de bord suit son train ». Étant donné que cela nécessitera davantage de personnel, il faudra également limiter le nombre de rotations de trains.
Ce plan doit être entièrement élaboré et connu à l'avance, et sera appliqué lors de conditions hivernales rigoureuses attendues.