Belgique - Statistiques des suicides - Sources - Mode de calcul
suicide
statistique officielle
Banque de données nationale générale (Police)
23/12/2011 | Envoi question |
6/3/2012 | Réponse |
En réponse à la question n° 141 posée le 16 novembre 2010 par le député Peter Logghe (Chambre, Questions et Réponses n° 53-015, p. 209), la ministre de l'Intérieur a donné un aperçu du nombre de décès enregistrés comme suicides.
J'ai essayé d'obtenir des précisions à propos de ces chiffres au moyen de la demande d'explications n° 5-446. Toutefois, la réponse communiquée par la ministre Onkelinx n'a pas apporté les éclaircissements demandés. Au contraire. La ministre signalait en outre qu'elle ne pouvait se prononcer sur les chiffres communiqués par la ministre de l'Intérieur.
Les chiffres indiqués par la ministre dans sa réponse en ce qui concerne la Région flamande diffèrent considérablement de ceux que l'on peut consulter sur le site web de la Vlaams Agentschap Zorg en Gezondheid (Agence flamande Soins et Santé). Pour 2008, la ministre fait état dans sa réponse de 2 531 décès par suicide et l'Agence de 1 027. Il ne s'agit donc pas en l'occurrence d'une différence minime qui serait la conséquence d'un mode de calcul différent mais d'une différence apparemment inexplicable. Les chiffres ne peuvent être tous deux exacts.
Les chiffres qu'elle a communiqués, diffèrent également fortement du chiffre le plus souvent cité par les spécialistes du monde universitaire (Eenheid Zelfmoordonderzoek UGent, LUCAS) ainsi que du secteur de la prévention du suicide (Centrum ter preventie van zelfdoding – Centre de Prévention du Suicide, Werkgroep Verder,...) et qui, pour la Belgique, correspond à une moyenne de sept suicides par jour. Si les chiffres de la ministre sont exacts, cela signifie qu'en Belgique, il y a chaque jour plus du double de gens qui meurent par suicide ! De nouveau, il semble que les deux chiffres soient incompatibles.
Dans ce contexte, je souhaite poser à la ministre les questions suivantes :
1) La ministre de l'Intérieur de l'époque a-t-elle contacté son collègue flamand du Bien-être, de la Santé et de la Famille afin de demander et/ou de fournir des précisions sur les chiffres sujets à caution ? Dans l'affirmative, quelle(s) conclusion(s) les ministres compétents en ont-ils tirées ?
2) Est-il exact que les chiffres communiqués par la ministre proviennent de la Banque de données nationale générale (BNG) ? La ministre peut-elle fournir davantage d'explications sur la méthode d'enregistrement à la base des chiffres qu'elle a fournis ? Si les chiffres ne proviennent pas de la BNG, de quelle banque de données sont-ils issus ?
3) S'il s'avérait que les chiffres communiqués ne sont pas (tout à fait) corrects, quelles démarches la ministre entreprendrait-elle pour veiller à éviter une telle erreur à l'avenir ?
L'honorable membre trouvera ci-après la réponse à ses questions.
Je peux vous confirmer que les données qui ont été transmises en réponse à la question de M. Peter Logghe (question n° 141 du 16 novembre 2010) proviennent de la Banque Nationale de données Générale (BNG).
Concernant les faits qui, pour une raison ou une autre, ne figurent pas dans la BNG, il est fait usage de données complémentaires provenant de deux autres banques de données, à savoir la banque de données statistiques (SPC) et celle des archives (ISLP), laquelle contient les données issues des applications de saisie ISLP qui étaient utilisées pour l’alimentation d’ISLP. Ces données complémentaires sont surtout importantes pour les années les plus anciennes.
L’élément de base pour la réalisation des Statistiques Policières de Criminalité (SPC) reste le procès-verbal initial rédigé par les services de police de la police intégrée structurée à deux niveaux, peu importe qu’il s’agisse d’un délit accompli ou d’une tentative. Lorsqu’un tel procès-verbal contient plusieurs faits, tous ces faits sont comptabilisés pour la production des SPC.
Le tableau ci-dessous reproduit en somme un aperçu des données les plus récentes en matière de suicide. Les données sont représentées par région, y compris la répartition entre « tentatives » et « faits accomplis » (Source: SPC – Clôture le 21 octobre 2011).
Suicide |
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|
|
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|
2008 |
2009 |
2010 |
|
2011 |
Région de Bruxelles-Capitale |
Faits accomplis. |
622 |
578 |
516 |
|
215 |
|
Tentatives |
42 |
37 |
37 |
|
15 |
|
Sous-total: |
664 |
615 |
553 |
|
230 |
|
|
|
|
|
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|
Inconnu |
Faits accomplis. |
67 |
13 |
|
|
|
|
Tentatives |
|
|
2 |
|
|
|
Sous-total: |
67 |
13 |
2 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Région flamande |
Faits accomplis |
2.375 |
2.562 |
2.502 |
|
1.248 |
|
Tentatives |
156 |
149 |
182 |
|
89 |
|
Sous-total: |
2.531 |
2.711 |
2.684 |
|
1.337 |
|
|
|
|
|
|
|
Région wallonne |
Faits accomplis |
2.243 |
2.312 |
2.418 |
|
1.236 |
|
Tentatives |
101 |
86 |
101 |
|
44 |
|
Sous-total: |
2.344 |
2.398 |
2.519 |
|
1.280 |
|
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|
|
|
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|
|
Total: |
5.606 |
5.737 |
5.758 |
|
2.847 |
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