Commission des Affaires sociales

   
  SMED00811.tif
  Photo: Eureka Slide

Jacques D'Hooghe (CD&V) est président de la commission des affaires sociales depuis un an. Le 24 mai 2002, la commission a organisé un colloque sur l'"Évolution de la relation médecin-patient. Quelles formes de responsabilisation ? Quelle forme d'organisation?" Jacques D'Hooghe nous explique pourquoi il accorde tant d'intérêt à ce sujet.

La croissance des dépenses du secteur des soins est plus forte que celle du secteur des pensions

Jacques D'Hooghe (CD&V): Voilà dix ans qu'il n'y a plus eu au Parlement de débat fondamental sur les soins de santé. Pourtant, le montant consacré par l'État à la santé atteint 15,3 milliards d'euros. En Belgique, comme dans tous les pays occidentaux, ce budget est en augmentation. Celle-ci est due tant à l'évolution des techniques médicales qu'au vieillissement de la population et au fait que ce secteur nécessite une main-d'œuvre importante. Nous avons d'ailleurs prêté trop peu d'attention aux salaires du personnel infirmier. Les dépenses consacrées aux soins de santé augmentent encore plus rapidement que celles du secteur des pensions. Toutefois, cette croissance des coûts est inévitable. En effet, les personnes de plus de quatre-vingts ans ont besoin de beaucoup de soins et de médicaments. Il sera donc impossible de réduire les dépenses. Si nous ne voulons pas d'une médecine à deux vitesses où seuls ceux qui peuvent payer auraient accès aux nouvelles techniques, nous devons oser discuter d'aspects financiers et organisationnels.

Revalorisation des actes intellectuels

 

Principaux dossiers traités

Les lois-cadres
(dossiers législatifs : 2-989 et 2-1248)

Les droits du patient
(dossiers législatifs : 2-474 et 2-1250 )

La relation entre le patient et le médecin (colloque)

Le harcèlement au travail
(dossiers législatifs : 2-1063, 2-1064 et 2-419)

Le traitement à la méthadone
(dossier législatif : 2-11)

L'autopsie du nourrisson
(dossier législatif : 2-409)

Le développement durable
(dossier législatif : 2-1432)

L'interdiction des tests génétiques lors du recrutement du personnel
(dossier législatif : 2-20)

   

Les prestations intellectuelles et des spécialisations importantes comme la pédiatrie et la gynécologie sont sous-évaluées. Tout le monde estime que cela doit changer, mais le désaccord subsiste sur la manière d'y remédier. Une possibilité serait de porter de 16 à 20 euros le prix de la consultation chez le généraliste, mais une telle augmentation coûterait 7,5 milliards d'euros. Procéder à des ajustements n'est vraiment pas facile.

Le dossier médical global est un outil utile pour éviter la répétition des mêmes examens techniques. Il permet aussi de créer une relation durable entre le patient et son médecin. On envisage un montant forfaitaire de 15 euros par an et par dossier.

Le ministre a pris des mesures contre l'usage abusif des services d'urgence et pour accroître le rôle du médecin généraliste. En l'absence d'urgence et de renvoi par un médecin généraliste, le patient devra payer 12,5 euros. Pour les 6 à 7% de la population qui vivent à la limite ou en dessous du seuil de pauvreté, cela crée un problème car ces personnes n'ont actuellement accès à des soins de première ligne qu'en recourant aux services d'urgence.

suite de l'article sur la page suivante >>


Contacter le webmaster

Nederlandse tekst << ^ >>